Centrafrique : l'ONU condamne une attaque meurtrière contre un convoi d'aide humanitaire du PAM

Publié par Dk News le 23-07-2015, 18h38 | 21

Le Coordonnateur humanitaire intérimaire des Nations unies, Marc Vandenberghe, et toute la communauté humanitaire en République centrafricaine ont vivement condamné une attaque meurtrière, survenue samedi dernier contre un convoi de vivres du Programme alimentaire mondial (PAM), dans la région de Baboua au nord-ouest du pays.

«La communauté humanitaire exprime ses sincères condoléances les plus à la famille de la victime et souhaite un prompt rétablissement aux blessés», a précisé le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), dan sun communiqué publié mercredi.

Un camion du convoi de 20 véhicules escortés par les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), a reçu des tirs qui ont mortellement touché le chauffeur. Son véhicule s'est renversé, blessant plusieurs personnes.

«Je condamne cette violence et j'appelle tous les belligérants à respecter et protéger les travailleurs humanitaires qui portent assistance à des milliers de personnes affectées par le conflit dans le pays», a déclaré M. Vanderberghe.

«La situation humanitaire dans l'ouest du pays est inquiétante et les principes de neutralité, d'indépendance et d'impartialité ainsi que les règles du droit international humanitaire doivent être respectés», a-t-il insisté.

L'accès humanitaire continue d'être entravé par diverses contraintes dans le pays, en particulier par la violence contre les civils, et les travailleurs humanitaires. La recrudescence des attaques armées sur la route d'approvisionnement principale 1 à l'ouest du pays met en péril la poursuite des activités humanitaires dans l'ensemble du pays.

«La communauté humanitaire lance un appel pressant à toutes les parties au conflit pour qu'elles s'abstiennent de s'en prendre aux travailleurs humanitaires, et qu'elles leur permettent de faire leur travail et de sauver des vies en toute sécurité dans l'ensemble du pays», a souligné le Coordonnateur.

La Centrafrique s'était retrouvée en plein chaos après le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par Michel Djotodia, à la tête d'une rébellion à dominante musulmane, la Séléka.

Les exactions commises par la Séléka ont ensuite débouché sur la création de milices chrétiennes, les anti-balaka, qui s'en sont alors pris aux civils musulmans, déclenchant des violences interreligieuses qui ont fait des milliers de victimes.