Une délégation de l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a effectué, mercredi à Ain Temouchent, une visite de travail dans le cadre du programme de coopération technique (TCP FAO), élaboré au profit du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques portant sur le développement de l’aquaculture et la conchyliculture.
Constituée de deux experts italiens, Gennari Laurent et Pecolotti Fabrizio, spécialisés en cages flottantes, écloserie et conchyliculture et accompagnés de la coordinatrice nationale du programme de développement de l’aquaculture au ministère de tutelle, Seridi Fadéla, la délégation a rencontré, à l’école de pêche de Beni Saf, des promoteurs et des représentants de bureaux d’étude.
Le directeur de la pêche et des ressources halieutiques par intérim de la wilaya d’Ain Temouchent, M. Boukabrine, a présenté à la délégation hôte les différents projets, au nombre de 11, auxquels s’ajoutent les fermes aquacoles «Aquasole» en exploitation et «Aquatafna» non exploitée.
Ces projets, dont certains sont à l’étude, seront implantés au niveau de la côte témouchentoise, précisément au niveau de la zone d’activités aquacoles prioritaire de Sbiaat. A leur tour, les promoteurs de quatre projets ont présenté une fiche technique succincte de leurs projets.
Lors des débats, les experts italiens ont mis l’accent sur des carences techniques et insuffisances dans la formulation des projets, notamment sur les «corps-morts pour la conchyliculture qui doivent répondre à des normes techniques très précises».
Les deux experts qui ont insisté sur l'importance de la formation, ont invité les présents à suivre des cycles de perfectionnement en Algérie ou à l’étranger pour s’assurer de toutes les commodités et conditions de réussite de leurs projets.
«L’expérience dans le domaine de l’aquaculture et le savoir-faire sont très importants», ont-ils affirmé.
Le non démarrage de la ferme aquacole «Aquatafna» est du, selon les responsables présents à cette rencontre, au «manque de volonté de l’investisseur en dépit de toute l’aide des pouvoirs publics».
Selon Mme Seridi Fadéla, le programme TCP FAO, d’une durée d’une année (2015/2016), constitue un appui technique et un accompagnement des promoteurs pour le développement de ce secteur clef.
Ce programme vise à aider à la production de 80.000 tonnes en mer et 20.000 tonnes à terre pour le quinquennal 2015/2019, avec comme priorité l’utilisation de cages flottantes, a-t-elle indiqué.
Abordant la politique du ministère de tutelle, elle a assuré que les pouvoirs publics accompagneront les promoteurs et les aideront pour la réussite de leurs projets, notamment avec des concessions en mer et à terre pour les bases de vie.
«Le ministre encourage la reconversion de pêcheurs dans l’aquaculture», a-t-elle souligné dans ce contexte. S’agissant de la production aquacole actuelle, elle l’a estimée à environ 5.000 tonnes/an.
Avant de rencontrer les promoteurs, la délégation de la FAO a visité la ferme aquacole et la zone d’activités aquacoles prioritaire de Sbiaat.
Elle se rendra mercredi à Oran où elle effectuera une visite similaire, avant d’aller à Boumerdes et tenir une réunion d’évaluation au ministère, a indiqué Mme Seridi.