
L’objectif principal de la Conférence nationale sur l’évaluation de l’école consiste à réfléchir sur «comment améliorer la réforme» dont le «référent» existe déjà dans la loi sur l'orientation du secteur, a souligné, dimanche à Alger, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit.
Elle a expliqué, en marge des travaux de la conférence sur l’école, que le but est de trouver les moyens et les outils en vue d'améliorer la réforme (de l'école) déjà mise en œuvre et dont la référence réglementaire est contenue dans la loi sur l’orientation de 2008.
«Le but de cette rencontre est comment améliorer cette réforme et le référent existe dans la loi sur l’orientation de 2008, mais toute réforme nécessite un suivi rigoureux et une amélioration dans le cadre de ce qui existe déjà sur le terrain», a ajouté la ministre, exprimant son souhait de voir l’école algérienne être en mesure de «préparer l'élite de demain».
Dans ce sens, Mme Benghabrit a mis en avant l'importance du travail des ateliers lors de cette conférence, estimant que les recommandations qu'ils vont soumettre aux participants, permettront de cerner tous les «dysfonctionnements» de l'école algérienne et les solutions préconisées à cet effet.
Les travaux de la conférence nationale de l’évaluation de la réforme de l’école qui ont débuté samedi au Palais des nations, se poursuivent toujours avec la participation d'experts, de représentants du secteur de l’éducation et ceux de la société civile.
Les participants discuteront, en dix ateliers, des thématiques en relation avec l’évaluation du produit de la réforme coïncidant avec la première promotion de bacheliers 2015. Ils ‘attelleront également sur l’orientation scolaire et la place de la dimension scientifique, technologique et professionnelle, l’éducation, la citoyenneté et l’environnement de l’élève, l’éducation spécialisée et le soutien social et le système éducatif et l’inspection.
Vers la réorganisation de l’examen du bac et la suppression de l’examen de 5e année primaire
La réorganisation de l'examen du baccalauréat et la suppression de l’examen de fin du cycle primaire figurent parmi les principales recommandations devant sanctionner dimanche la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école, a-t-on appris auprès du ministère de l’Education nationale.
La réorganisation de l’examen du baccalauréat et la suppression de l’examen de fin du cycle primaire s’inscrivent dans le cadre du «renouveau» de l’école algérienne, qui sera instituée sur «la base la qualité, la stabilité ainsi que la concurrence scientifique et pédagogique», a indiqué la même source à l'APS en marge de cette conférence qui enregistre la participation d’experts, de professeurs universitaires, de syndicalistes et représentants de la société civile.
Les recommandations de la conférence sanctionneront les travaux des ateliers qui planchent sur différents thèmes en relation avec la réforme de l’école et des thématiques se rapportant à l’évaluation des résultats coïncidant avec la première promotion des bacheliers 2015.
La première recommandation consiste en l’examen du bac qui sera revu et réorganisé, notamment en ce qui concerne la durée des épreuves, jugée «longue et stressante» pour les candidats, a-t-on expliqué. Selon la même source, l’objectif est de «relever le niveau du bac et donner davantage de crédibilité à cet examen qui a été dévoyé à cause de l’instauration de certaines pratiques comme la limitation du seuil des leçons à apprendre».
La même source a relevé aussi que les recommandations de cette conférence devraient aboutir à la mise en place, à court terme, d’un baccalauréat professionnel, rappelant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait déjà appelé à instaurer ce baccalauréat.
Pour ce qui est de l’examen de fin du cycle primaire (ex-6e), il sera remplacé par un système d’évaluation à même de déterminer le niveau et les aptitudes de chaque élève (lecture, écriture et calcul), au terme de cinq années d’études, a-t-on précisé.
A ce propos, des pédagogues ont recommandé de suivre l’élève et de l’évaluer de «manière régulière et continue» afin de lui permettre de mieux assimiler et acquérir les connaissances et le savoir, a-t-on ajouté.
CAP sur le BAC professionnel
La mise en place du baccalauréat professionnel en Algérie est une option sur laquelle planche actuellement le ministère de l’Education nationale, a indiqué dimanche à Alger Messeguem Medjadi, inspecteur général du ministère.
«Nous planchons actuellement sur la mise en place du baccalauréat professionnel et nous souhaitons aboutir à cet objectif en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui du de la l’Enseignement et de la Formation professionnels», a indiqué M. Messeguem dans une déclaration à la presse en marge de la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en £uvre de la réforme de l’école.
«Il s’agit d’une option à laquelle le ministère de l’Education nationale adhère, car le bac professionnel est aussi un moyen d’aller vers l’université», a-t-il dit, appelant à une «harmonie» entre les trois ministères concernés pour que ce bac «devienne une réalité».
Pour le même responsable, la mise en place du bac professionnel est «importante», car, a-t-il expliqué, «il y va de l’avenir d’une bonne partie de notre population scolaire qui se trouve actuellement sans profil».
Il a relevé qu'il y a des élèves qui sont dans l’enseignement secondaire et orientés vers une formation académique, alors que le profil de l’enseignement professionnel est le plus indiqué pour eux.
M. Messeguem a rappelé, à cet effet, que le Premier ministre avait recommandé d'instaurer le bac professionnel, dans son allocution d’ouverture de cette conférence, précisant que l’atelier chargé de l’orientation scolaire, mis en place à l’occasion de cette rencontre, s'attelle à étudier tous les aspects liés au bac professionnel.