Les prix des matières premières échangées sur les marchés mondiaux ont continué de chuter, dans leur ensemble, dans un contexte économique morose, plombés également par la chute des prix du pétrole et un dollar fort.
Les prix du pétrole ont fini la semaine en baisse, dans un marché qui reste dominé par la surabondance d'or noir, et alors que la demande inquiète à nouveau. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 54,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 57,10 dollars une semaine plus tôt.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance baissait à 48,01 dollars, contre 50,89 dollars le vendredi précédent.
Le café s'est de nouveau retrouvé sous la pression d'un réal brésilien faible dans un marché calme, tandis qu'une demande morose a pesé sur le cacao et que le sucre a tenté de se stabiliser.
Les cours du sucre ont encore glissé, mais les attentes d'une baisse des volumes de canne à sucre transformée au Brésil, confirmée vendredi par Unica le principal groupement d'industriels du secteur, a pour le moment empêché les prix de glisser plus bas.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 348,30 dollars, contre 357,40 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 11,38 cents, contre 11,94 cents sept jours auparavant.
Le prix du café à terme a été lesté par un manque d'appétit des investisseurs alors qu'ils s'éloignent du marché des matières premières en général, selon des analystes. Dans ce contexte, la faiblesse du réal, la monnaie brésilienne, continue de lester les cours du café car elle tend à pousser les producteurs brésiliens à vendre leurs stocks afin de recevoir plus de reals pour des produits vendus à l'extérieur en dollar.
A Londres, la tonne de Robusta pour livraison en septembre valait 1.651 dollars vendredi, contre 1.674 dollars le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'Arabica pour livraison en septembre valait 121,10 cents, contre 127,40 cents sept jours auparavant.
Les prix du cacao ont fini par se trouver sous pression à cause d'inquiétudes sur la pauvre récolte de cacao au Ghana, deuxième plus gros producteur au monde après la Côte d'Ivoire.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 2.140 livres sterling vendredi, contre 2.216 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 3.197 dollars, contre 3.335 dollars sept jours plus tôt.
Les prix du blé, du soja et du maïs ont dégringolé à Chicago, pénalisés par une météo favorable aux cultures et un dollar fort, dans un contexte général de déprime des matières premières.
Le blé a continué de souffrir de l'abondance des stocks mondiaux et de la force du dollar, encaissant une nouvelle chute marquée des cours.
Le boisseau de blé pour septembre, là encore le plus actif, s'échangeait à 5,1175 dollars contre 5,5400 dollars précédemment (-7,63%).
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé la séance de vendredi à 4,0275 dollars, contre 4,3125 à la fin de la semaine dernière (-6,60%).
Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 9,6500 dollars, contre 10,0675 dollars auparavant (-4,15%).
L'or demeure sous pression, après avoir atteint lundi son plus bas niveau en près de cinq ans et demi, et risque de poursuivre sa dégringolade, lesté par la force d'un dollar stimulé par une hausse prochaine des taux d'intérêts de la Banque fédérale américaine (Fed).
L'or a chuté à son plus bas niveau en près de cinq ans et demi lundi, à 1.072,35 dollars l'once. Ce mouvement baissier semble avoir été déclenché par des ventes massives du métal précieux en Chine.
L'argent, quant à lui, a continué sa glissade. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1.080,80 dollars vendredi, contre 1.132,80 dollars le vendredi précédent.
L'once d'argent a clôturé à 14,49 dollars, contre 15,01 dollars il y a sept jours.
Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) se sont de nouveau retrouvés sous pression, victimes du désintérêt des investisseurs et d'une contraction de l'activité manufacturière en Chine.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.245 dollars vendredi, contre 5.507 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 1.636,50 dollars la tonne, contre 1.707,50 dollars, le plomb valait 1.714,50 dollars la tonne, contre 1.835 dollars, l'étain valait 14.910 dollars la tonne, contre 15.675 dollars, le nickel valait 11.250 dollars la tonne, contre 11.465 dollars et le zinc valait 1.958,50 dollars la tonne, contre 2.074 dollars.