Un total de 109 millions exemplaires de journaux ont été imprimés durant le premier semestre de l'année 2015 par la Société d'impression d'Alger (SIA), a indiqué lundi à Alger un responsable de cette société.
La société a également imprimé, durant la même période, 536.000 revues et affiches, le tout pour un chiffre d'affaire de 1,2 milliards de DA, a souligné un responsable de la SIA, lors d'une réunion ayant regroupé le ministre de la communication, Hamid Grine, avec les responsables de la société et des représentants de la presse.
En 2014, la SIA avait tiré plus de 246 millions d'exemplaires de journaux, soit une moyenne de 783.000 exemplaires par jour. Le nombre de titre imprimés en moyenne par jour est de l'ordre de 100 titres, a-t-il dit. Il est à noter que certains journaux disposent d'une imprimerie privée.
Outre le créneau impression des journaux, la SIA tire des manuels scolaires et parascolaires, ainsi que des revues et des documents administratifs. Selon le même responsable, la société a réalisé depuis 2004 à ce jour, plus de 40 millions manuels scolaires.
La société est composée de trois unités d'impression, une à Alger, considérée comme étant la plus importante, les deux autres sont implantées à Ouargla et Béchar et sont «déficitaires», selon le directeur général adjoint de la sSociété, Aissa Ramel, présent à la réunion.
La SIA a été créée en 1990 après la restructuration de l'entreprise Ech-Chaab. Elle compte plus de 300 employés et offre une gamme diverse de services en impression, production graphique, prépresse et reliure et finition.
Le ministre de la Communication a relevé que «la ressource humaine jeune dont dispose la société, est un atout à même de garantir la pérennité de son autofinancement». Il a rassuré le DGA qui a sollicité de l'aide pour les société d'impression de Béchar et Ouargla, que la question allait être prise en charge.
L'étude portant création de quatre sociétés d'impression dans le Grand Sud "bientôt parachevée"
L'étude portant création de quatre sociétés d'impression dans le Grand Sud est à un stade "avancé" et "sera bientôt parachevée", a annoncé lundi à Alger le ministre de la Communication, Hamid Grine.
"L'étude portant création de sociétés d'impression à Illizi, Tindouf, Tamanrasset et Adrar sera bientôt parachevée", a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec la presse et les responsables de la Société d'impression d'Alger (SIA) en marge d'une visite à la société. L'Etat "ne renoncera pas à ces projets sous le couvert de la rationalisation des dépenses", a-t-il souligné.
Le ministre a indiqué avoir effectué des visites d'inspection aux sites qui abriteront les sociétés d'impression dans le Grand Sud, ajoutant qu'il discuterait avec les autorités locales de leur rentabilité une fois l'étude prête.
Dans ce contexte, M. Grine a ajouté avoir reçu des "garanties" de la part des walis concernés que "ces sociétés ne seront pas déficitaires en raison de la demande exprimée par plusieurs PME et elles bénéficieront de plans de charge à même de leur garantir une rentabilité assurée".
Concernant la société d'impression de Béchar qui enregistre une perte annuelle de près de 2 milliards de dinars et celle de Ouargla qui enregistre une perte annuelle de près d'un milliard de dinars, le ministre estime que cette situation est "inconcevable" et que le déficit n'est pas du à "la mauvaise gestion mais plutôt au plan de charges".
Pour faire face à cette situation, le ministre a indiqué avoir sollicité la ministre de l'Education nationale à l'effet d'assurer un plan de charges pour transférer le budget d'impression des manuels scolaires aux sociétés d'impression d'Alger, de Béchar, de Ouargla et pourquoi pas d'Oran et de Constantine dont il a reçu l'aval.
Les manuels scolaires sont imprimés à l'Office national des publications scolaires (ONPS). Le budget des sociétés d'impression est tiré de celui de la wilaya.
Les sociétés nationales d'impression assurent qualité et prix concurrentiels, a-t-il précisé, ajoutant que la demande concerne également d'autres ministères qui s'intéressent à l'édition de livres ou de publications pouvant aider les sociétés d'impression déficitaires.
Les wilayas du Sud devraient bénéficier des mêmes prestations que celles du Nord concernant l'édition et du même droit à l'information, a-t-il dit, ajoutant que cet objectif sera atteint lorsque ces sociétés seront prêtes.
La SIA "se distingue en tant que première société d'édition et d'impression au Maghreb, au vu de ses équipements modernes et de ses ressources humaines jeunes", a ajouté le ministre.
Evoquant la distribution des journaux imprimés, le ministre a précisé que "depuis une année, le problème de distribution a été réglé et aujourd'hui, tous les journaux imprimés sont distribués", ajoutant avoir donné instruction aux responsables des sociétés d'impression de "ne pas imprimer les journaux qui ne sont distribués".
A une question sur les dettes des journaux auprès des sociétés d'impression, le ministre n'a pas voulu avancer de chiffres à ce sujet, soulignant que beaucoup de ces créances datent des années 70 et concernent même des journaux qui ne paraissent plus. A cet effet, plusieurs affaires sont en cours au niveau de la Justice, a-t-il ajouté.
Après avoir demandé aux sociétés d'impression d'apurer leurs dettes, M. Grine a affirmé que "certains journaux qui ne s'acquittaient pas régulièrement des droits d'impression, commencent à les payer aujourd'hui", exprimant le souhait que le problème "des dettes" soit réglé de façon définitive à la fin 2015 ou début 2016 au plus tard.
Il a demandé aux directeurs des sociétés d'impression "de ne pas compliquer la situation pour les journaux privés qui ont l'intention de payer, sans dépasser la date limite qui sera fixée au préalable".
Il a également rappelé qu'après sa nomination à la tête du ministère en mai 2014, il avait lancé un appel aux sociétés d'impression pour "assainir leur situation financière, car certaines d'entre elles avaient atteint un seuil intolérable, à cause de l'excès de bonne foi".
Il a en outre demandé aux directeurs des sociétés d'impression de "rationaliser leurs dépenses, de ne plus imprimer les journaux mauvais payeurs et de fixer une deadline n'excédant deux à trois mois aux journaux pour s'acquitter de leurs créances, tout en établissant un échéancier pour les plus endettés". "L'Etat ne peut pas perdre de l'argent indéfiniment", a-t-il estimé.
L'Algérie est "le seul pays qui assure de telles conditions et de telles facilitations aux journaux", a affirmé M. Grine. M. Grine a, enfin, déploré que le tirage de la majorité des journaux ne se fasse pas au niveau des sociétés d'impression régionales, et ce en dépit des efforts du ministère pour que les journaux soient distribués à travers tout le territoire national.