Prix du pétrole : La Banque mondiale révise à la hausse ses prévisions de 2015

Publié par Dk News le 29-07-2015, 18h31 | 25

La Banque mondiale a révisé à la hausse ses prévisions pour 2015 des cours du pétrole brut pour les porter de 53 dollars le baril en avril à 57 dollars le baril après l’augmentation de 17% des prix du pétrole durant le 2e trimestre. 

Les prix de l’énergie ont augmenté de 12% durant le second trimestre, la hausse des prix du pétrole étant compensée par une baisse des prix du gaz naturel (de 13 %) et du charbon (de 4%), a indiqué la BM dans le rapport trimestriel sur les perspectives des marchés mondiaux des produits de base. 

La Banque estime toutefois que les prix de l’énergie devraient s’établir à des niveaux inférieurs de 39% en moyenne à ceux de 2014. Selon les projections, les prix du gaz naturel diminueront sur les trois principaux marchés de ce produit les Etats-Unis, l’Europe et l’Asie, tandis que les prix du charbon chuteront de 17 %. 

Par ailleurs, la BM fait état d’une baisse des prix hors énergie de 2 % pour le deuxième trimestre, indiquant, sur la base de ses prévisions, que les prix hors énergie seront, cette année, inférieurs de 12 % en moyenne à leurs niveaux de 2014. 

«La demande de pétrole brut a été plus importante que prévu au deuxième trimestre. 
Malgré la hausse marginale des prix indiqués par les prévisions pour 2015, il est probable, compte-tenu de l’ampleur des stocks et de l’augmentation de la production des pays membres de l’OPEP, que les prix resteront faibles à moyen terme» explique John Baffes, économiste senior et auteur principal du rapport.

Les risques de dégradation de la situation décrite par les prévisions tiennent à la possibilité d’une production plus importante que prévu des pays non membres de l’OPEP (par suite de la diminution des coûts de production) et à la poursuite de l’augmentation de la production de l’OPEP. 

En outre, analysant les contributions respectives de la Chine et de l’Inde à la consommation mondiale des produits de base, le rapport parvient à la conclusion que la demande de la Chine et, dans une moindre mesure, la demande de l’Inde ont, au cours des 20 dernières années, contribué à nettement accroître la demande de métaux et de produits énergétiques, en particulier de charbon, mais qu’elles ont eu un moindre impact sur la demande de produits de base alimentaires.

La consommation chinoise de métaux et de charbon a fait un bond pour atteindre approximativement 50% de la consommation mondiale, tandis que la part de l’Inde est passée à une part plus modeste, de 3 à 9 %. 

Il est possible que la demande de métaux, de pétrole et de charbon reste soutenue si la consommation de produits de base par habitant de ces deux pays rattrape celle des pays membres de l’OCDE, ou si la croissance de l’Inde s’appuie dans une plus large mesure sur le secteur industriel. 

Selon le rapport, les prix des métaux ont peu diminué durant le trimestre car la plupart d’entre demeurent élevés.  Leur baisse est surtout notable dans le cas du minerai de fer dont les prix ont diminué des deux tiers par rapport à leurs niveaux record de 2011. 

Les prix des métaux s’établissent cette année à des niveaux inférieurs d’en moyenne 16 % à leurs niveaux de 2014, ce qui représente une révision à la baisse par rapport aux projections d’avril qui indiquaient une diminution de 12 %.