Le gouvernement sahraoui reste attaché à la solution pacifique : L’ancien chef de gouvernement de la RASD, Mohamed Lamine Ahmed salue la position inchangée de l’Algérie

Publié par Rachid Rachedi le 01-08-2015, 19h30 | 86

En marge des travaux de la 6e université d’été des cadres du Front Polisarioet de la RASD qui se déroulent à l’université de Boumerdès, Conférence-débat sur le conflit au sahara occidental, hier au forum de dk news

En marge des travaux de la 6e université d’été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui se déroulent actuellement à l’université de Boumerdès, le Forum de DK News a abrité hier une conférence-débat autour du conflit du Sahara occidental.

La rencontre qui a enregistré une forte présence médiatique a été présidée par le premier chef de gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Lamine Ahmed, qui était accompagné à cette occasion par la militante et ancienne détenue Fatima Dahouar. Le président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH) Me Farouk Ksentini était également présent à cette conférence.

Lors de sa prise de parole, l’ancien chef de gouvernement de la République arabe Sahraouie démocratique M. Mohamed Lamine Ahmed, a salué la position de l’Algérie qui reste «inchangée»  vis-à-vis de de la question du Sahara occidental et du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
A cette occasion, l’orateur a interpellé les Nations unies pour exercer une pression sur la partie marocaine afin de mettre un terme au calvaire que vit depuis 40 ans le peuple sahraoui.

M. Mohamed Ahmed Lamine a indiqué au passage que le gouvernement de la RASD reste fermement attaché à la solution pacifique du conflit avec le Maroc, mais que de leur côté, les jeunes Sahraouis s’impatientent.  A son tour, le président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH) Me Farouk Ksentini, a réitéré sa solidarité avec le peuple sahraoui dans son combat pour l’indépendance, qui a-t-il souligné, est similaire au combat mené par le peuple algérien.

D’autre part, interrogé sur les dépassements perpétrés contre les citoyens sahraouis, Me Ksentini a souligné qu’il ne faut rien attendre d’un Etat «narcotrafiquant», dont les agissements portent atteinte au droit des personnes à la santé. «La drogue marocaine constitue une menace pour la santé publique en Algérie.

Entre dix et vingt affaires de possession, consommation et vente de cette substance illicite sont traitées quotidiennement dans les tribunaux. Les magistrats, l’Etat et les citoyens souffrent de ce fléau».  Intervenant en dernier, la militante et ancienne détenue politique, Mme Fatima Dahouar a rapporté des témoignages poignants sur les conditions «catastrophiques» dans lesquelles sont détenus les prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines.

Kidnappée le 24 février 1976, Mme Dahouar a subi des traitements horribles et inimaginables. «Nos bourreaux nous promettaient la mort chaque jour. Ils disaient sans cesse qu’on allait mourir sans que personne ne sache ce qui nous est arrivé. Nous avons subi des traitements inhumains et dégradants» a confié Mme Dahouar.