Le ministère de l'Education ouvert à toutes les propositions visant à l'amélioration des résultats scolaires

Publié par DK News le 02-08-2015, 18h55 | 30

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé dimanche à Alger que son département ministériel était «ouvert» à toutes les propositions visant à l'amélioration des résultats scolaires «à condition qu'elles soient objectives, pratiques et pas en contradiction avec la législation en vigueur».

Dans une allocution à l'ouverture d'une conférence régionale sur l'évaluation des résultats des examens des wilayas du Nord et des Hauts-Plateaux, la ministre a indiqué que les résultats des examens de fin d'année scolaire sont «inacceptables» et qu'ils «ne servent pas le principe d'équité consacré par l'Etat».

«Tant que la volonté existe et des solutions sont possibles, l'administration centrale demeure ouverte aux propositions à condition qu'elles soient pratiques, objectives et pas en contradiction avec la législations et règlementation en vigueur».

Soulignant que les disparités dans les résultats scolaires n'étaient pas seulement entre wilayas mais également dans une même wilaya, Mme Benghebrit a précisé que l'objectif de cette conférence était d'évaluer la situation des établissements éducatifs et de trouver les solutions «idoines» en prévision de la prochaine rentrée scolaire.

«Il est inadmissible que le rendement de certaines wilayas demeure faible durant des années alors que l'Etat mobilise d'importants moyens au profit du secteur», s'est indignée la ministre.

«Le secteur de l'éducation continue à bénéficier d'un soutien financier nécessaire en dépit de la crise financière», a fait savoir la ministre qui a rappelé la décision prise par le président de la République lors du Conseil des ministres du 24 mai dernier concernant la consécration d'une enveloppe financière additionnelle au secteur pour la réhabilitation des établissements scolaires.

L'Etat a «beaucoup donné» à ce secteur. «Il est temps que chacun assume pleinement ses responsabilités pour obtenir des résultats en fonction des ressources consacrées à ce secteur.

Cela est faisable d'autant que les établissements ont obtenu des résultats satisfaisants dans des wilayas longtemps classées parmi les dernières en ce qui concerne les résultats des examens de fin d'année», a-t-elle indiqué.

Elle a révélé la mise en place au niveau du ministère d'une commission de suivi des projets de wilayas. 

Mme Benghebrit a également appelé les directeurs de l'éducation et ceux des établissements éducatifs ainsi que les inspecteurs à relancer le secteur au niveau des wilayas, indiquant que le principal principe sur lequel repose le système éducatif en Algérie est celui de l'équité.

«Cela requiert le travail de tous pour accorder les mêmes chances de réussite à tous les enfants de l'Algérie».  


L'enseignement en langue arabe est «incontestable»  

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé dimanche à Alger que l'«enseignement en langue arabe est incontestable et qu'il ne faut pas tromper la société» assurant que la problématique qui se pose est «comment maîtriser la langue arabe enseignée».

«L'enseignement en langue arabe est incontestable.

La Constitution et la loi d'orientation sont claires à ce sujet et donc il ne faut pas tromper la société», a précisé Mme Benghebrit lors d'une conférence de presse en marge de la conférence régionale sur l'évaluation des résultats des examens dans les wilayas du nord et des Hauts-Plateaux.

La conférence nationale sur l'évaluation de la mise en oeuvre de la réforme de l'école, a-t-elle poursuivi, avait «préconisé la maîtrise des compétences des langues dont celles de la langue arabe enseignée et la promotion de l'enseignement préscolaire en vue de permettre à l'enfant d'acquérir un bon bagage linguistique».

Les recommandations de cette conférence sont issus des «résultats d'examens en langue arabe et le problème qui se pose est comment améliorer la maîtrise de la langue arabe enseignée citant le cas d'une wilaya dont les «résultats des examens en langue arabe sont faibles bien que l'environnement soit arabophone». 

«Il ne faut pas tromper la société concernant cette problématique et nous devons ouvrir un débat sur l'optimisation de l'enseignement des langues de base dont la langue arabe enseignée», a indiqué Mme Benghebrit.

Concernant l'enseignement de la langue amazighe dans 20 wilayas du pays à partir de la prochaine rentrée scolaire 2015/2016, la ministre de l'Education nationale a affirmé «qu'il n'y a aucun problème concernant les enseignants de la langue amazighe».

Elle a démenti l'annulation des épreuves de certaines matières à l'instar de l'éducation islamique et de la géographie, soulignant qu'il s'agit de recommandations appelant à des épreuves anticipées pour certaines matières.

«Il n'y a pas de manque d'enseignants des langues étrangères au sud du pays, mais plutôt des absences répétées.

Nous examinerons cette question avec la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS)», a-t-elle dit.  Parmi les propositions soumises par les directeurs de l'éducation de certaines wilayas figure «la révision de l'emploi du temps des cours dans certaines wilayas dont celles du sud du pays», a ajouté Mme Benghebrit.


La ministre de l'Education nationale disposée à résoudre les problèmes soulevés par les syndicats du secteur

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a réitéré dimanche sa disposition à résoudre tous les problèmes soulevés par les syndicats du secteur en vue de «meilleurs résultats».

A une question de savoir si le ministère prévoyait une année scolaire 2015-2016 sans grèves, la ministre a répondu, lors d'une conférence de presse en marge de la conférence régionale sur l'évaluation des résultats des examens dans les wilayas du Nord et des Hauts-Plateaux : «Je ne peux garantir qu'il n'y aura pas de grève toutefois je m'engage à résoudre tous les problèmes soulevés par les syndicats en vue de meilleurs résultats».

Rappelant que ses réunions avec les syndicats sont «régulières», Mme Benghebrit a indiqué qu'elle rencontrera les syndicats fin août.

Le secteur de l'éducation a, par ailleurs, reconnu Mme Benghebrit, «sera confronté à un autre problème en raison de la hausse des naissances qui a dépassé le taux de réalisation des établissements scolaires».

«J’ai une forte conviction qu'avec cette société et tous ces élèves, nous pourrons atteindre des résultats meilleurs», a-t-elle conclu.