Mehdi Hachémi, l'un des fils de l'ex-président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, est à la prison d'Evine à Téhéran pour y purger une peine de dix ans de prison pour "crimes économiques" et "atteinte à la sécurité nationale", a rapporté dimanche l'agence de presse iranienne Isna.
La cour d'appel de Téhéran a récemment confirmé à son encontre deux peines de dix ans de prison, chacune pour "escroquerie, détournement de fonds et fraude" et une peine de cinq ans pour des affaires liées "à la sécurité" nationale.
Mais selon la loi, c'est la peine la plus lourde qui s'applique, soit dix ans d'emprisonnement. Le nom de Mehdi Hachémi a été cité au milieu des années 2000 dans des affaires impliquant le groupe public norvégien Statoil et le groupe français Total, soupçonnés d'avoir versé des pots-de-vin pour se voir faciliter l'accès aux réserves iraniennes d'hydrocarbures. Il était alors un haut responsable dans le secteur pétrolier iranien.
C'est la plus lourde condamnation contre un membre direct de la famille de M. Rafsandjani, président de 1989 à 1997. Agé de 45 ans, Mehdi Hachémi avait activement soutenu le candidat réformateur Mir Hossein Moussavi, qui avait rejeté le scrutin de 2009 en évoquant des fraudes massives.
Il avait quitté l'Iran la même année pour s'installer au Royaume-Uni avant de rentrer en septembre 2012 à Téhéran où il avait été arrêté. Il avait été libéré sous caution près de trois mois plus tard tout en restant sous le coup de poursuites judiciaires.
M. Rafsandjani, 80 ans, qui a été progressivement écarté des instances du pouvoir ces dernières années, conserve encore une influence sur la politique iranienne et occupe la présidence du Conseil de discernement, une instance consultative chargée d'arbitrer les litiges entre le Parlement et le Conseil des Gardiens de la Constitution.