Le Rwanda se félicite de l'abandon par Londres de la procédure d'extradition contre son chef des renseignements

Publié par Dk News le 11-08-2015, 19h44 | 19

Le Rwanda s'est félicité mardi de l'abandon de la procédure d'extradition contre le chef des services secrets rwandais Emmanuel Karenzi Karake, arrêté mi-juin à Londres à la demande de l'Espagne.

«Nous sommes ravis que le général Karenzi Karake soit finalement libre de rentrer chez lui, dans sa famille, avec ses amis et ses concitoyens au Rwanda où il reprendra ses importantes fonctions», déclare un communiqué du gouvernement.

Dans son communiqué, le gouvernement a exprimé sa «profonde gratitude à tous les Rwandais et amis du Rwanda» qui ont permis l'abandon des poursuites, et notamment à Cherie Blair, épouse de l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair, qui a dirigé l'équipe d'avocats ayant défendu le général Karake. 

Selon Kigali, «les autorités espagnoles ont reconnu lundi devant le tribunal (...) que le général n'a commis aucun crime susceptible d'être poursuivi en Grande-Bretagne comme en Espagne, prouvant par là même le caractère totalement injustifiée de son arrestation».

«L'acte d'accusation espagnol contre le général Karake et 39 autres responsables actuels du gouvernement rwandais prétend qu'ils étaient membres d'une +organisation terroriste criminelle appelée Front patriotique rwandais (FPR), fondée en Ouganda dans les années 1980 avec comme objectif de perpétrer un génocide contre les Hutu, prendre le pouvoir par la force au Rwanda, ravager l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) et établir un empire Tutsi-Hima dans la région+» des Grands Lacs.

«Le juge espagnol a demandé l'extradition du général Karake (...) pour de soit-disant crimes commis en lien avec cette supposée entreprise terroriste.

Cette accusation (...) était une déformation totale de l'histoire récente et tragique du Rwanda, un affront à toute la nation, au peuple rwandais et à son gouvernement», estime Kigali.