Récupération et mise en conformité de l'activité économique informelle

Publié par Kamel Cherif le 12-08-2015, 17h42 | 36

Objectif, diversifier l'économie nationale et encourager les créateurs de richessesRécupération et mise en conformitéde l'activité économique informelle Objectif, diversifier l'économie nationale et encourager les créateurs de richesses

En optant pour la récupération de l'informel, le gouvernement adopte une politique plutôt de «réconciliation» au lieu de s'en prendre à l'activité économique parallèle. Celle-ci demeure une réalité en Algérie dans la mesure où plusieurs citoyens exercent des activités économiques informelles échappent au fisc et à tous contrôles.

Le gouvernement a déjà mené des actions allant dans le sens de lutter et de récupérer cette activité informelle en édifiant des marchés couvert et des espaces au profit des commerçants qui versaient dans l'informel.  Depuis 2011, plusieurs locaux ont été distribués à ceux qui activent dans l'informel, ce qui leur a permis de se mettre en conformité avec la loi et d'exercer dans la légalité en payant leurs impôts.

En ce sens, la Direction générale des impôts (DGI) a déjà lancé ce qui est appelé l'opération de mise en conformité fiscale volontaire, conformément à une disposition prévue par la Loi de finances complémentaire 2015 dans le but d'intégrer les fonds informels dans la sphère bancaire.

Il ne s'agit pas d'une première action dans ce sens. Au début des années 2000, le gouvernement avait entamé la «régularisation» de l'activité informelle. En effet, il a été constaté que ceux qui activaient dans l'économie parallèle, constituaient une force économique quand on sait que ce sont des businessmen ou des trabendistes qui se déplaçaient dans des pays asiatiques pour importer des produits commercialisés sur le marché algérien.

C'est dire tout leur esprit de débrouillard et d'entreprenariat, sachant que le contexte des années 2000 était plus difficile que celui d'aujourd'hui. Le gouvernement avait ainsi tenté de récupérer cette force économique puisqu'elle est en mesure d'apporter une valeur ajoutée à l'économie nationale. Ceux qui activaient dans l'informel à l'époque, était considérés comme une force qu'il fallait intégrer au sein de l'économie algérienne et profiter de ce fait de leur ingéniosité.

Aujourd'hui, le gouvernement opte pour le même procédé en mettant en place un programme de conformité fiscale volontaire à compter du 2 août 2015 et ce, jusqu'au 31 décembre de cette année.

C'est une disposition contenue dans la loi des finances complémentaire de 2015, prévoyant ainsi que les sommes déposées, dans ce cadre, auprès des banques, par toute personne, quelle que soit sa situation, font l'objet d'une taxation forfaitaire libératoire au taux de 7%.

L'objectif du gouvernement consiste d'aller vers une économie diversifiée qui encourage davantage les créateurs de richesses d'où la nécessité de récupérer les opérateurs et commerçants qui activent dans l'informel.