5 propositions

Publié par Saïd Abjaoui le 01-03-2014, 18h42 | 43

Nous sommes à la veille d’une échéance politique qui aura des implications sur le devenir de l’Algérie. Il s’agit de l’élection présidentielle. Election à implications car nous sommes dans un système politique présidentiel. Le président est présenté comme la seule source du pouvoir, ce qui rend encore plus important le sens de celle-ci. 

Des candidats se sont fait connaître, d’autres ne tarderont pas à le faire. Comme de coutume, les candidats vont présenter leurs programmes, réciter leurs projets, mais ils ne vont pas aller en découdre face-à-face. Ils tiendront des discours qu’ils auront élaborés unilatéralement sans la participation des populations. Ils tenteront de « vendre » leur programme sans le mettre au débat. Alors, pour les électeurs, c’est à prendre ou à laisser.

On ne retrouve rien de ce que les populations voudraient. Un des candidats aura à gagner l’élection. Il aura à appliquer son programme. Que celui-ci soit appliqué ou non, dans sa totalité, cela ne l’engage pas à tout faire et surtout à prendre en charge les préférences des électeur d’autant que le vote ne constitue pas un réel contrat qui lie les populations au président nouveau ou ancien.

Alors, tel qu’ainsi perçu, il apparaît l’importance pour les populations de disposer d’un contrat particulier pour ce qui concerne le plus important qui est attendu. Cependant, la notion de contrat, d’engagement ou d’un pacte est une idée qui est émise par le Syndicat national des fonctionnaires de l’administration de la justice.

Son président, M. Mokhtari Fouad, invité du forum de DK News explique qu’il s’agit d’établir un contrat avec chacun des candidats qui s’engagera en cas de victoire à recentrer la justice sur sa mission première de protection des citoyens (Art 139 de la Constitution. Un contrat ou un pacte. Le syndicat s’adresse aux candidats et candidates qui car chacun pouvant devenir magistrat suprême aura à renforcer la démocratie les droits humains et une justice réellement indépendante. Bien évidemment le futur président tiendra compte que depuis des années, la vie politique a été rythmée par des annonces de scandales liés à la corruption.

Le futur président aura à mobiliser pour la réhabilitation de l’Etat en s’appuyant sur la justice. Les cadres et fonctionnaires de l’administration de la justice à travers leur syndicat veulent soumettre à approbation et signature le Pacte algérien pour la justice, soit cinq propositions en mesure de réussir une bonne justice.

La première concerne le renforcement de l’égalité des droits et des devoirs entre tous les Algériens, la deuxième une justice respectant les droits de l’homme, la troisième imposant l’impunité zéro pour les  atteintes aux personnes et aux biens, la quatrième une justice moderne, et la cinquième devant assurer une justice solidaire, c’est-à-dire la création d’une « Caisse nationale d’assistance judiciaire ».