Lutte contre Boko Haram : plusieurs officiers promus au grade de général au Cameroun

Publié par DK News le 14-08-2015, 18h12 | 85

Le président camerounais Paul Biya a promu au grade de général plusieurs officiers supérieurs de l'armée engagés dans la lutte contre le groupe armé nigérian Boko Haram, selon un décret présidentiel lu à la Radio d'Etat vendredi.

Jusqu'à présent aucun responsable opérationnel de la lutte contre Boko Haram n'avait rang de général.Cinq colonels qui dirigent ces opérations contre le groupe armé nigérian deviennent généraux de brigade.Deux des promus, Jacob Kodji et Bouba Dobekreo, sont des figures de la guerre déclenchée dans le nord du pays depuis il y a un an.

Le général Kodji est le commandant de la quatrième région militaire interarmées qui couvre la région de l'Extrême-Nord.Il commande aussi l'opération Emergence 3 qui regroupe l'ensemble des opérations engagées dans cette région pour combattre le groupe armé.

Surnommé «chef de guerre» sur le théâtre de la lutte contre Boko Haram, le général Bouba est coordonnateur général au Bataillon d'intervention rapide (BIR).Cette unité d'élite de l'armée est en première ligne dans la guerre contre Boko Haram.  Le général Bouba avait déjà coordonné avec succès les opérations militaires de sécurisation du parc national de Bouba N'Djidda (nord) après le massacre de plus de 300 éléphants en 2012.

L'Extrême-Nord du Cameroun est depuis deux ans la cible régulière de raids meurtriers et d'enlèvements des insurgés de Boko Haram, qui recourt désormais également aux attentats-suicides jusque-là inédits au Cameroun.

Cinq attentats-suicide ont ainsi frappé la région au cours du mois de juillet, faisant une cinquantaine de morts.  Le Cameroun participe à une coalition militaire régionale mise sur pied début 2015 pour combattre le groupe armé.

Au total, Yaoundé affirme avoir déployé près de 8.500 soldats dans le lointain Extrême-Nord pour contrer Boko Haram.Une Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF), à laquelle doivent participer Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin, a été mise en place pour coordonner les forces qui agissaient jusque-là en ordre dispersé.  Elle doit compter 8.700 hommes mais son déploiement, annoncé pour fin juillet après plusieurs reports, est toujours attendu.