Grèce : Un 3e programme d'aide à la Grèce de 86 milliards d'euros décidé par l'Eurogroupe

Publié par DK News le 15-08-2015, 19h47 | 19

Les ministres des Finances de la zone euro sont parvenus à un accord vendredi soir sur un troisième plan d'aide à la Grèce, d'un montant pouvant aller jusqu'à 86 milliards d'euros, dont une première tranche de 26 milliards d'euros, ont annoncé la Commission européenne et l'Eurogroupe.

«De nouveaux prêts pouvant aller jusqu'à 86 milliards d'euros» seront accordés à la Grèce au cours des trois prochaines années, a indiqué la Commission.

La première tranche d'aide s'élèvera à 26 milliards d'euros, et sera elle-même divisée en plusieurs sous-tranches: un versement «immédiat» de 10 milliards placés sur un compte distinct pour la recapitalisation des banques grecques.

La deuxième «sous-tranche» de 16 milliards d'euros commencera par un versement de 13 milliards d'euros d'ici au 20 août, suivi d'un ou plusieurs autres à l'automne, en fonction de la mise en oeuvre des réformes, précise l'Eurogroupe dans un communiqué.

La Grèce n'aura donc pas besoin de prêt relais pour honorer le 20 août un remboursement de 3,4 milliards d'euros à la Banque centrale européenne, comme cela avait été envisagé un temps, notamment par l'Allemagne qui voulait prendre plus de temps pour négocier l'accord.
«Les six derniers mois ont été difficiles.

Ils ont mis à l'épreuve la patience des décideurs politiques et encore plus celle de nos citoyens.
Ensemble, nous avons côtoyé l'abîme», a commenté dans un communiqué le président de la Commission européenne, jean-Claude Juncker.

«Mais aujourd'hui je suis heureux d'annoncer que toutes les parties ont respecté leurs engagements» et «le message de cet Eurogroupe est clair: sur cette base, la Grèce est et restera de manière irréversible un membre de la zone euro», a-t-il poursuivi.

Pour sa part, la directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde a salué cet accord mais en répétant que l'endettement du pays n'était «pas viable» et réclamant un allègement «significatif» de la part des Européens.

Dans un communiqué, la dirigeante du FMI se félicite de «l'étape très importante» que constitue l'accord de principe sur un 3e plan d'aide à Athènes mais soutient que la Grèce «seule ne peut pas restaurer la viabilité de son endettement».