Le Coordonnateur humanitaire régional des Nations unies pour le Sahel, Toby Lanzer, a averti que l'insécurité alimentaire ne fera que croître dans le pays si les belligérants du conflit ne parviennent pas s'engager sur la voie de la paix et de la stabilité.
M. Lanzer a souligné dans un communiqué vendredi à l'issue d'une visite de cinq jours dans le pays, la nécessité que la communauté internationale continue de répondre aux besoins vitaux des communautés les plus vulnérables du Mali, tout en soutenant les efforts actuels pour la paix et le développement.
Il s'est dit «encouragé de voir la résilience des communautés maliennes et une société civile dynamique qui cherche à défendre les valeurs de tolérance et de cohésion sociale».
«En collaboration avec le gouvernement et les partenaires de développement, nous devons nous tenir aux côtés des gens pour répondre à leurs aspirations à une vie digne, au développement et à la sécurité», a-t-il dit.
«La communauté internationale doit continuer à faire en sorte que les agences humanitaires ont les ressources dont elles ont besoin pour sauver des vies et accroître l'autonomie des communautés les plus vulnérables», a conclu M. Lanzer.
A noter que quelque 3,1 millions de Maliens continuent de souffrir d'insécurité alimentaire, dont 410.000 ont besoin d'une assistance immédiate, alors que près de 15.000 enfants sont menacés de malnutrition aiguë, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui précise que la situation est particulièrement préoccupante dans la région de Tombouctou, où les taux de malnutrition dépassent le seuil d'urgence.
Pour Mbaranga Gasarabwe, Coordonnatrice humanitaire des Nations unies au Mali, «l'insécurité qui règne dans certaines parties du pays entrave l'accès humanitaire, précisément auprès de certaines des communautés les plus vulnérables, ce qui génère de nouveaux besoins».
«La stabilisation et la sécurité sont essentielles pour assurer l'accès des populations aux services essentiels et aux moyens de subsistance», a-t-elle conclu.