Un peu comme la classe politique française en ces temps de canicule, les performances de la croissance économique française semblent elles-aussi en congé, comme le suggère le site du quotidien français liberation.fr, qui, à l’instar de l’ensemble de la presse française a consacré de larges rubriques aux derniers chiffres rendus publics par l’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE).
Comme premier constat, il est souligné que cet institut est lui-même pris en défaut dans ses prévisions.
Au premier trimestre, il avait la prévision de croissance à la baisse (0,4%) alors qu’au final elle avait été de 0,7% ; plus embêtant, cette fois-ci, pour le second trimestre, il est également «à côté de la plaque». « Les choses sont différentes au deuxième trimestre.
L’Insee s’attendait à une progression de 0,3 % du PIB alors que la croissance a été nulle », souligne le site du quotidien économique lesechos.fr qui trouve que cela «est plus embêtant, notamment pour le gouvernement».
Les analystes imputent cette stagnation, sous forme de reculade de la croissance en France au ralentissement du rythme de la consommation «qui s'était très bien tenue au premier trimestre (+0,9%) a nettement décéléré au deuxième (+0,1%), expliquant en grande partie la croissance nulle», explique l’AFP.
Mais dans le lot des chiffres publiés en fin de semaine écoulée, le gouvernement a tout de même trouvé matière à fonder ses espoirs d’une reprise durable de la croissance économique française, puisque les «résultats, surprenants a priori alors que la croissance a fait une pause à la même période, sont meilleurs qu'attendu », comme le note l’AFP qui précise que « l'économie française a créé 27.300 emplois dans le secteur marchand au deuxième trimestre (+0,2%), grâce aux services et à l'intérim, soit la hausse trimestrielle la plus importante depuis début 2011. »
Dans une intervention sur ce chapitre, le Premier ministre Manuel Valls a commencé par considérer qu’"au delà des à-coups d'un trimestre sur l'autre, la France est en reprise d'activité, la France est en reprise de croissance", avant de bien souligner l’essentiel à retenir de ces statistiques, à savoir, comme le note l’AFP que pour les deux premiers trimestres de l’année, la croissance de la richesse en France a été « de l'ordre de 0,7%, comme l'Allemagne, exactement comme l'Allemagne".
La plupart des commentateurs considèrent en effet que, malgré ses faibles performances, l’économie française s’inscrit dans une courbe de redressement qui pourrait la placer dans une dynamique de relance et de croissance économiques qui lui permettrait de générer ses propres ressorts au lieu de rester, comme c’est le cas actuellement, « surtout poussée par des éléments extérieurs: baisse de l'euro, des taux d'intérêts et baisse des prix du pétrole », souligne l’agence.