Béjaia: Souvenir de Azzeddine Medjoubi et Boubekeur Makhoukh

Publié par Arslan B. le 17-08-2015, 18h49 | 155

C’est  toujours avec énormément de respect  et de sympathie que l’on évoquera les défunts Azzeddine Medjoubi et Boubekeur Makhoukh.  On se rappelle, par exemple, la pièce Hafila tassir de l’écrivain égyptien Ihsen Abdelqadous, adaptée par feu Boubekeur Makhoukh et interprétée par Bachir Lallali.

Boubekeur Makhoukh,  dit « Bob », natif de Tifilkout (Illiten) en 1954, est considéré et à juste titre comme « un monument du théâtre algérien et international ». Le dramaturge a grandi à Annaba, « La coquette ». L’on répète que « Les Annabis et les Bédjaouis se souviennent toujours de l’inaltérabilité de sa grandeur, du sérieux et des convictions avec lesquelles il réalisait ses travaux, en personne très discrète ». Bob travaillait dans plusieurs langues (berbère, arabe algérien, anglais, français, italien…).

Les mercenaires  de Laâdi Flici fut sa première adaptation en 1978, suivie, en 1984, par Hafila tassir de l’écrivain égyptiçen Ihsen Abdelqadous, mise en scène par Ziani Cherif Ayad et interprétée par feu Azzeddine Medjoubi. Boubekeur Makhoukh sera ravi aux siens et aux planches le 5 juillet 1988 en France suite à une longue maladie.

Azzeddine Medjoubi, quant à lui, n’est pas à présenter, sommes-nous tentés de dire. Mais juste pour rappel, Azzeddine (1945-1995) c’était « cette voix de stentor qui l’a imposé d’abord à la radio» et cet homme qui a vite conquis le cœur du grand public à la faveur de la diffusion par la télévision nationale de Hafila tassir.

Le défunt a joué dans nombre de pièces au TNA, dont Bab el foutouh , La bonne âme de Se-Tchouan de Bertold Brecht,  Les bas-fonds  de M. Gorki,  alors qu’il a dirigé dans les années 1980, nous dit Mourad Sakhri, Ziani Cherif Ayad et M’hammed Benguettaf dans  Ghabou Lefkar, sa première mise en scène.

Nommé directeur du TNA en 1994, Azzeddine fut assassiné par balles l’année d’après (le 13 février 1995) aux portes du TNA. (C’était au lendemain du décès, par maladie, de l’écrivain algérien Rachid Mimouni). Ainsi donc, radio, télévision, théâtre, tous ces lieux continueront à être «honorablement hantés» par Azzeddine…