Soudan du Sud : Poursuite des pourparlers pour un accord de paix

Publié par DK News le 17-08-2015, 19h41 | 18

Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, devaient poursuivre leurs pourparlers de paix à Addis Abeba lundi, date-limite imposée par la communauté internationale pour conclure un accord de paix, sous peine de sanctions.

MM. Kiir et Machar, dont les troupes se livrent bataille, depuis décembre 2013, ont entamé d'ultimes discussions dimanche soir, en présence des dirigeants de la région et sous d'intenses pressions diplomatiques, pour tenter de conclure un accord politique devant mettre fin à ce conflit accompagné de massacres et d'atrocités.

Les discussions se sont poursuivies jusque dans la nuit, selon le président kényan Uhuru Kenyatta.
Le président sud-soudanais, arrivé dimanche soir dans la capitale éthiopienne après avoir annoncé qu'il ne s'y rendrait pas, a indiqué y avoir été «contraint» par «des menaces de sanctions».

Toutefois, celui ci a averti qu'il lui était impossible de signer un accord de paix avant que toutes les factions de l'opposition armée n'acceptent de le parapher. La rébellion menée par M. Machar, composée d'une mosaïque de troupes fidèles à divers chefs de guerre et de milices tribales, a connu plusieurs défections.

Deux importants chefs rebelles ont annoncé ces derniers jours faire dissidence, sans se rallier à M. Kiir, et rejeter à l'avance tout accord de paix signé par les deux dirigeants. «On ne peut pas conclure une paix qui ne pourra être permanente», a expliqué M.

Kiir dimanche avant son départ pour Addis Abeba, «si on signe aujourd'hui et que demain on repart à la guerre, qu'aura-t-on obtenu?», s'est-il interrogé. «Même si je ne suis pas content, je dois me montrer, parce que si je ne vais pas (à Addis Abeba), les forces négatives vont dire que je suis contre la paix», a-t-il ajouté.

Le président Kenyatta s'est voulu plus optimiste, indiquant dimanche soir que les discussions «étaient en cours pour parvenir à un accord».

Les pourparlers entre belligérants sud-soudanais, ouverts dès janvier 2014 à Addis Abeba, n'ont pour l'heure débouché que sur une série de cessez-le-feu jamais respectés.