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Des membres des milices anti-balaka ont reffusé de remettre leurs armes aux soldats de la force de l'Union africaine (Misca) à Berberati, ville minière du sud-ouest de la Centrafrique ce qui a provoqué des échanges de tirs, a annoncé samedi la gendarmerie centrafricaine.
"Des heurts se sont produits vendredi à Berberati entre anti-balaka et Misca. A l'origine, des miliciens anti-balaka (...) ont refusé de se faire désarmer et ont tenté d'opposer une résistance armée et cela a occasionné une confrontation", a indiqué cette source. "Des tirs nourris ont été entendus, provoquant la débandade parmi la population. Le chef anti-balaka de Berbérati a ainsi été touché et est fracturé des deux jambes", a ajouté cette source.
"Depuis l'entrée des anti-balaka dans cette ville début février, au moins 17 personnes de confession musulmane ont été tuées", a précisé la source, selon qui la Misca était déployée dans la région depuis mi-février. Cela fait bientôt un an que la Centrafrique a basculé dans le chaos, après le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par l'ex-coalition rebelle de la Séléka.
Des mois d'exactions perpétrées en toute impunité par ces rebelles contre la population ont abouti à la formation des milices d'autodéfense "anti-balaka", déclenchant un cycle de violences interconfessionnelles.
L'ampleur des exactions en province reste largement méconnue, une grande partie du pays étant livrée à elle-même car les troupes françaises et africaines, jusque-là concentrées à Bangui, peinent à s'y déployer.