Des dizaines de personnes qui protestaient contre un projet de Constitution au Népal ont été arrêtées lundi par la police, ont indiqué les autorités.
Depuis deux jours, les opposants à ce projet qui ferait du Népal un Etat fédéral divisé en six provinces sont en grève, contraignant des commerces à baisser leur rideau.
L'opposition maoïste reproche au texte d'être discriminatoire vis-à-vis des communautés historiquement marginalisées.
«Nous avons arrêté 51 militants pour avoir contraint des magasins à fermer et pour des actes de vandalisme sur des véhicules», a déclaré un porte-parole de la police, cité par l'agence AFP.
«Ils ont tenté d'incendier deux véhicules dans la vallée de Katmandou avant que la police n'intervienne», a-t-il ajouté.
Les consultations sur la loi fondamentale avaient commencé en 2008, deux ans après la fin d'une insurrection maoïste qui avait fait plus de 16. 000 morts en dix ans et débouché sur la fin de la monarchie hindoue qui durait depuis 240 ans.
Les négociations sur les nouvelles frontières ont été difficiles et parfois émaillées de violences et ce n'est qu'après un séisme meurtrier en avril que les partis politiques rivaux, dont les maoïstes, sont parvenus à se mettre d'accord.
Des centaines de personnes ont participé la semaine dernière à des manifestations violentes contre le texte.
Deux personnes ont été tuées lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants.
La dernière grève a été lancée par le CNP, une faction dissidente du parti maoïste, ainsi que par des partis représentant des minorités.
«Nous exigeons qu'ils annulent ce projet anti-peuple et rédigent une Constitution qui reflète les aspirations du peuple», a déclaré Pampha Bhusal, porte-parole de cette faction dissidente.
De nombreux Népalais se sont dit lassés par ces manifestations et leurs conséquences sur un pays dévasté par le séisme qui avait fait près de 8. 900 morts.