Le ministre du Commerce, Bakhti Belaib, a effectué, mardi dernier, dans la wilaya de Sétif, une visite d’inspection et de travail au cours de laquelle il s’est rendu dans plusieurs communes.
Accompagné du secrétaire général de la wilaya, Ahmouda Zinedine, du vice-président de l’APW, ainsi que des autorités civiles et militaires de la wilaya, la première étape a mené l’hôte de Sétif et sa délégation dans la commune d’Ain Oulmène où il a procédé à l’inauguration du siège de l’inspection territoriale du commerce de ce chef-lieu de daïra. Sur place, il a suivi un exposé sur le secteur qui compte un marché de gros de collecteurs de fruits et légumes, 56 souks de proximité et 37 hebdomadaires, 26 marchés couverts, 17 souks hebdomadaires à bestiaux, 51 supérettes, 23 abattoirs de viande rouge et 53 de viande blanche. Dans la commune de Mesloug, située à une dizaine de km, au sud du chef-lieu de wilaya, le ministre a visité la laiterie «Tell» spécialisée dans la fabrication du lait pasteurisé et dérivés. Depuis cinq ans, cette unité a vu ses capacités de production évoluer d’une manière considérable, passant de 59 millions de sachets de lait pasteurisé de 1 litre en 2010, à plus de 73 millions l’an dernier. Sa production permet de couvrir plus d’une dizaine de wilayas à travers le pays, notamment limitrophes.
Au niveau de la capitale des Hauts Plateaux, le point le plus important a été la visite du projet de réalisation d’un marché de gros de fruits et légumes «Magros» à Ain Sfia, à caractère national, s’étalant sur une trentaine d’hectares. Cette nouvelle infrastructure est située à l’entrée ouest de cette localité toute proche de l’autoroute. Evoquant ces nouvelles structures commerciales, le ministre a indiqué que «la stratégie de son département ministériel consiste en la réalisation et l’achèvement de huit grands projets de marchés régionaux de gros de fruits et légumes répartis à travers l’ensemble du territoire national à proximité de grands axes routiers, telle l’autoroute Est-Ouest, où toutes les opérations commerciales dans ce créneau seront commercialisées avec l’offre et la demande afin de mettre fin aux manœuvres spéculatives, pour la maîtrise et l’unification des prix», soulignant que «si l’Etat a décidé de la réalisation de ces marchés, c’est dans l’idée d’une stratégie globale à long terme axée sur le rétablissement de l’activité d’exportation de produits agricoles en quantité et en qualité, et ce grâce au contrôle, à la surveillance et au suivi et les statistiques menées à l’intérieur des espaces des marchés de gros, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, qui permettra aux agriculteurs de faire la promotion de leurs produits en ces lieux afin d’éviter le phénomène de la spéculation, des courtiers et les conflits pour mieux contrôler et maîtriser les prix. Nous sommes tenus d’effectuer toutes ces opérations commerciales et c’est nécessaire».
Cette importante infrastructure en voie de réalisation, tant attendue par les commerçants de gros en fruits et légumes, qui, nous dit-on, est à un taux d’avancement de 75% de ses travaux, sera en principe livrée avant le mois de Ramadhan de l’an prochain. Une fois opérationnelle, elle générera près de 3 000 nouveaux emplois. On table sur une capacité annuelle de transit en fruits et légumes de près de 500.000 tonnes.
L’étape suivante mènera le ministre au nouveau laboratoire de contrôle de qualité situé à la cité Laid-Dahoui. 17 laboratoires d’envergure nationale analogues sont en voie de réalisation à des taux d’avancement divers, alors que 5 sont pratiquement achevés. La délégation ministérielle effectuera par la suite une virée au niveau d’une conserverie appartenant à un investisseur privé, spécialisée dans la fabrication du concentré de tomates , de boissons et de jus, avant de se rendre sur le chantier du futur siège de l’antenne de Sétif du Centre national du registre du commerce, situé à la cité des Tours, ainsi que celui de la direction régionale du commerce qui couvrira six wilayas, opérationnelle avant la fin de l’année prochaine.
A l’issue de sa visite, le ministre du Commerce a présidé une séance de travail avec les opérateurs économiques au niveau de la grande salle de conférences du siège de la wilaya de Sétif.
Interrogé en marge de sa visite sur l’actualité et le problème des activités liées aux concessionnaires automobiles, le ministre a souligné : «Nous ne cherchons pas à réduire la facture d’importation de véhicules, mais il y a tout simplement des opérations visant à réglementer tous les domaines commerciaux pour faire appliquer les lois, notamment concernant la vente de véhicules afin de les aligner et les faire correspondre avec ceux des pays européens». Avant de s’interroger : «Pourquoi faire attendre le consommateur algérien pendant plusieurs mois avant d’obtenir un véhicule payé cash en espèces ? Il doit s’attendre à plus de soin, de respect et de considération de la part de ces agents concessionnaires accrédités et des constructeurs directs». En ajoutant dans le même contexte: «On doit aussi ajouter plus de transparence sur l’importation des véhicules pour dire que nous ne visons pas à réduire la facture ou le nombre de véhicules importés, mais nous insistons sur les conditions appliquées pour les normes et le respect de sécurité de ces véhicules pour les conducteurs ou les passagers. Nous ne transigerons pas sur le sujet et je suis sûr que de nombreux types et de marques automobiles non conformes ne rentreront pas en Algérie».
De Sétif : Azzedine Tiouri