Turquie : vaste opération policière à Istanbul contre les milieux d'extrême gauche

Publié par DK News le 20-08-2015, 22h03 | 42

La police antiterroriste turque a mené jeudi à l'aube une vaste opération dans des quartiers d'Istanbul contre les milieux d'extrême gauche, au lendemain d'une fusillade devant les bureaux du Premier ministre, ont rapporté les médias locaux.

Plusieurs suspects ont été arrêtés dans les descentes de police effectuées à Sariyer et Baltalimani, a indiqué l'agence de presse Dogan.

L'opération visait le DHKP-C (Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple), un groupe radical clandestin qui a revendiqué jeudi soir l'attaque survenue plus tôt dans la journée contre des policiers en faction devant un palais ottoman d'Istanbul qui abrite les bureaux du Premier ministre Ahmet Davutoglu.

Deux hommes armés ont été arrêtés après une fusillade non loin du palais, lieu touristique, au bord du Bosphore.

L'attaque n'a pas fait de blessés.

Les deux assaillants présumés ont été arrêtés en possession de grenades et fusils automatiques selon les services du gouverneur, et pourraient avoir un lien avec une attaque commise le 8 août contre les locaux à Istanbul du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir.

Le DHKP-C avait aussi revendiqué une attaque contre le consulat américain à Istanbul, le 9 août.

 

Législatives anticipées en Turquie : La commission électorale propose le 1er novembre

La commission électorale en Turquie a proposé la date du 1er novembre pour la tenue des élections législatives anticipées, après l'échec des négociations pour la formation d'un gouvernement de coalition à l'issue du scrutin de juin, a annoncé, jeudi l'agence de presse Anatolie.

La proposition de la commission électorale, qui doit être présentée aux partis politiques avant qu'une décision finale soit prise, intervient trois jours avant la date limite du 23 août pour former un gouvernement de coalition.

Il y a lieu de rappeler que lors des élections, le Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur), au pouvoir depuis 2002, avait perdu sa majorité et s'est trouvé contraint de se chercher un partenaire pour gouverner.

Toutefois, les négociations avec l'opposition ont échoué.

«Il existe en Turquie un problème pour former un gouvernement», avait constaté le chef de l'Etat turc qui avait laissé entendre qu'il ne demanderait pas au chef de la principale force d'opposition social-démocrate, Kemal Kiliçdaroglu, de former un gouvernement, ainsi que le prévoit la Constitution.