La Norvège donne son accord pour développer un immense gisement pétrolier en mer du Nord

Publié par DK News le 21-08-2015, 17h43 | 22

Le gouvernement norvégien a annoncé hier avoir donné son accord au développement du grand gisement pétrolier Johan Sverdrup en mer du Nord, dont la seule première phase est estimée à 12,7 milliards d'euros.

Ce projet gigantesque, conduit par le groupe norvégien Statoil, est considéré comme une bouffée d'oxygène pour le secteur pétrolier du pays, confronté à une chute des investissements du fait du repli du cours du baril.

«Le développement aura à l'avenir une signification énorme pour l'emploi et l'activité sur le plateau continental, ainsi que chez de nombreux fournisseurs à terre», a déclaré le ministre du Pétrole et de l'Energie, Tord Lien, cité dans un communiqué.

La Norvège, où les hydrocarbures représentent environ 20% de la richesse nationale, a été touchée par la baisse du prix du brut qui a chuté de plus de moitié en un an.  Les compagnies pétrolières ayant taillé dans leurs investissements, plus de 20.000 emplois ont été supprimés dans le secteur depuis le début 2014, propulsant le taux de chômage à 4,3% en mai, un niveau relativement peu élevé par rapport aux autres pays européens mais jamais atteint dans le pays depuis plus de dix ans.  Censé entrer en exploitation fin 2019, Johan Sverdrup représente un investissement de 117 milliards de couronnes (12,7 milliards d'euros) pour la seule première phase, un montant que les partenaires espèrent toutefois pouvoir abaisser en tirant parti de la baisse des coûts dans le secteur parapétrolier.

Il devrait générer environ 51.000 emplois directs et indirects.

«Nous sommes dans les temps», a indiqué Oivind Reinertsen, un haut responsable de Statoil.

«Les activités liées au projet vont maintenant être accélérées et de nouveaux contrats seront attribués cet automne», a-t-il dit dans un communiqué.

Des contrats d'une valeur de 40 milliards de couronnes ont déjà été répartis, selon Statoil.

La production du gisement devrait être comprise entre 315.000 et 380.000 barils par jour (b/j) pendant la première phase, puis atteindre entre 550.000 et 650.000 b/j une fois le champ complètement développé.

A titre de comparaison, la production de la Norvège tourne actuellement autour de 1,5 million de barils par jour.

Outre Statoil qui en détient 40,03%, le projet regroupe le suédois Lundin (22,60%), la société publique norvégienne Petoro (17,36%), le groupe privé norvégien Det norske (11,57%) et le danois Maersk (8,44%).