La chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé hier les violences d'extrême droite contre les réfugiés survenues le week-end à Heidenau (Saxe, est) de l'Allemagne, a indiqué son porte-parole.
"La chancelière et l'ensemble du gouvernement condamnent le plus fermement possible les violents troubles et l'atmosphère xénophobe" du week-end, a déclaré Stefan Seibert lors d'un point de presse.
"La manière dont des extrémistes de droite et des néo-nazis cherchent à diffuser leur message creux de haine est abjecte. Ceux qui agissent comme les agresseurs de Heidenau se placent hors la loi", a souligné le porte-parole.
Il a aussi martelé que l'Allemagne est un pays de "compassion" et qu'elle ne laissera pas les réfugiés "être accueillis par des slogans haineux ou des braillards ivres".
Des heurts ont opposé deux nuits de suite à Heidenau, entre vendredi et dimanche, policiers et manifestants d'extrême droite qui protestaient contre l'ouverture d'un centre d'accueil de réfugiés.
Mme Merkel a été critiquée pour "son silence" face à ces violences, alors que ce type de heurts et des attaques contre des centres pour les réfugiés se sont multipliés ces derniers mois.
L'Allemagne fait face à un afflux sans précédent de demandeurs d'asile et le pays s'attend à accueillir 800.000 candidats au statut de réfugiés en 2015, quatre fois plus que l'année précédente.
Le vice-chancelier, Sigmar Gabriel s'est lui rendu lundi à Heidenau où il a souligné que son pays "ne cèdera pas un millimètre face à cette meute radicale de droite".
"L'Allemagne aujourd'hui est un pays ouvert au monde, même au regard des récents évènements à Heidenau, je maintiens qu'il s'agit d'un pays tolérant, riche culturellement et divers", a souligné de son côté le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.