Libye : L'émissaire de l'ONU veut accélérer les négociations pour un accord

Publié par DK News le 29-08-2015, 23h23 | 19

L'émissaire de l'ONU en Libye Bernardino Leon a appelé vendredi à une accélération des négociations en vue d'un accord pour mettre fin au conflit libyen, déplorant à l'occasion le grand nombre de migrants morts et la poursuite des combats dans le pays.

M. Leon a émis l'espoir que les discussions sur la formation d'un gouvernement d'union et la finalisation des annexes de l'accord de paix «seraient achevées dans les deux semaines», ont rapporté des médias.

Mais pour ce faire, il a appelé l'une des principales factions dans le conflit, le Congrès général national (CGN), le Parlement non reconnu par la communauté internationale et siégeant à Tripoli, à rejoindre le dialogue.

Près de quatre ans après la chute de l'ancien régime de Maammar El Gueddafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos avec deux Parlements - et deux gouvernements - rivaux, le CGN sous la coupe de la coalition de milices Fajr Libya qui contrôle Tripoli, et l'autre siégeant à Tobrouk (est) et reconnu par la communauté internationale.

«Il faut accélérer les négociations» car la situation se détériore en Libye avec «la crise de l'immigration qui provoque un grand nombre de morts», et la poursuite des violences meurtrières dans plusieurs villes avec la montée en puissance du groupe terroriste autoproclamé EI/Daech, a indiqué M. Leon.

«Le message fort que nous leur adressons est le suivant: Il faut finir les négociations, et il faut le faire maintenant», a-t-il dit à l'adresse des protagonistes libyens.

Sur les 1.770 km de côtes libyennes, les départs de migrants n'ont cessé de s'intensifier d'autant que les rivalités politiques facilitent le travail des passeurs.

M. Leon a ajouté que les protagonistes se pencheraient «la semaine prochaine» sur les noms des ministres appelés à faire partie du gouvernement d'union nationale, première étape en vue de mettre le pays sur la voie de la réconciliation.

«Nous suivrons le mécanisme utilisé par l'Union européenne qui permet à tous de participer à cet examen», a ajouté M. Leon.

Il a expliqué l'absence du CGN par la démission du chef de la délégation et d'un conseiller et par les efforts de l'institution pour «reconstituer sa délégation».

Le CGN, réclamant des modifications, avait refusé de ratifier un accord «de paix et de réconciliation» conclu le 11 juillet après des mois de négociations sous l'égide de l'ONU.