Un nouvel ordre du jour pour le développement local

Publié par Boualem Branki le 31-08-2015, 04h05 | 33

L'ordre du jour aura été clair: faire face avec le plus d'efficacité possible, sans altérer les acquis sociaux, en particulier les salaires des travailleurs, à la crise économique qui pointe du fait de la baisse des recettes pétrolières.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a montré en fait la voie à suivre pour cet objectif, lors de la rencontre de samedi entre l'exécutif et les walis. Cette rencontre, qui aura tracé une nouvelle feuille de route pour les walis, acteurs principaux du développement local, a été bénéfique pour ces derniers, qui auront eu ainsi de nouvelles missions à accomplir.

D'abord, il s'agit pour eux, globalement, d'encourager la croissance économique en donnant plus d'intérêt aux projets industriels, agricoles et dans les services. Ensuite, ils ne doivent pas entraver administrativement les investissements créateurs de richesses. Au contraire, ils doivent les soutenir et les encourager. Ensuite, les walis auront la lourde tâche d'accompagner le développement local et la réalisation des projets sectoriels, tout en travaillant à réduire les dépenses inutiles et rationaliser les budgets communaux. Une mission importante dans cette phase critique que traverse le pays, avait ainsi rappelé le Premier ministre aux walis, mais également donné le signal d'une période de travail et de labeur pour éviter que l'Algérie ne fasse les frais de la crise des prix pétroliers.

C'est en gros le message donné lors de cette rencontre, qui a par ailleurs permis de donner de nouvelles orientations aux walis pour «améliorer l'action des élus locaux auxquels ont été confiés de nouvelles missions dans le cadre du développement local», assure de son côté le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui.

Il le précisera en ces termes: «La rencontre a permis de donner de nouvelles orientations aux walis auxquels ont été confiés les missions de création d'activités et d'emplois, l'implantation d'investissements et d'entreprises et l'amélioration de l'attractivité économique des territoires dont ils ont la responsabilité».

Il ajoute que «désormais, les walis seront évalués sur ces plans qui constituent les indicateurs de performance de la gestion locale». Productivité, investissements, bonne gouvernance locale, soutien aux activités créatrices de richesses, et, surtout, soutien à l'industrie et à l'agriculture sont les grands axes de travail dévolus désormais aux walis. Car le moment est critique, et les walis se doivent d'innover dans la gestion de leurs territoires pour créer autant de l'emploi, de la richesse, que de soutenir une activité économique dynamique.

Car pour le premier responsable du département de l'Intérieur, il s'agit ni plus ni moins de la mise en oeuvre d'une vision rénovée du développement local, prise en fonction du nouveau contexte international, marqué d'abord par cette crise des prix pétroliers eux-mêmes induits par un ralentissement de la croissance mondiale, ensuite par l'impérieuse nécessité pour l'Algérie de bien gérer cette phase critique.

Le Premier ministre a d'ailleurs rassuré sur les capacités du pays à bien négocier ce virage conjoncturel, à condition que le travail qui doit être fait le soit effectivement.

Cette mission doit être réalisée par ailleurs dans le cadre des instructions du Président Bouteflika pour la poursuite des réformes visant la réhabilitation et la modernisation de l'administration algérienne, ainsi que la satisfaction des préoccupations du citoyen, conformément au principe de la démocratie participative.

Boualem Branki