Deux policiers turcs et trois militants du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués, dimanche, dans de nouveaux accrochages entre les forces de sécurité et le mouvement rebelle, selon la presse locale.
Un groupe de rebelles a ouvert le feu sur un véhicule de la police de la circulation blessant mortellement un des agents et légèrement un autre dans la province du sud-est de Diyarbakir à majorité kurdes, a rapporté l'agence de presse Anadolu.
Dans un incident séparé à Silopi, un autre policier a été abattu et quatre autres blessés dans une attaque d'éléments du PKK contre un véhicule blindé de la police, selon la même source.
En outre, trois militants de la guérilla ont perdu la vie à Silopi dans les affrontements avec les forces de sécurité qui ont saisi des dizaines de fusils d'assaut, des munitions, des roquettes RPG, des mines antichars et des grenades à main et arrêté quatorze militants rebelles à Silopi et à Sirnak, aux frontières avec l'Irak et la Syrie.
Plus tôt dans la journée, un enfant a été tué et un adulte a été grièvement blessé par l'explosion d'une bombe placée sur une route menant à un site de construction d'un barrage à Diyarbakir et déclenchée à distance peu avant le passage d'un véhicule blindé de l'armée qui a été visé par l'attaque.
Une soixantaine de membres des forces de sécurité (militaires, policiers et gardes de villages) et dix-sept civils ont péri dans les attaques attribuées au PKK.
Au moins 943 militants de la guérilla ont été tués, depuis le 22 juillet dernier, lors d'opérations des forces de sécurité dans le sud du pays et dans les bases-arrières du PKK dans les monts Qandil (nord de l'Irak).
La tension est très vive dans plusieurs régions de l'est et du sud de la Turquie depuis l'attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet dernier, qui a fait 34 morts dont le kamikaze.
Cet attentat a provoqué une réaction violente et des attaques en représailles du mouvement rebelle contre les forces de l'ordre.
Depuis, les autorités turques ont lancé un vaste coup de filet antiterroriste contre l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech/EI), le PKK et le groupe extrémiste Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).
Plus de 2.166 suspects ont été arrêtés dont 552 ont été placés en détention.
Parallèlement, l'aviation turque bombarde, depuis le 24 juillet dernier, des cibles du PKK dans le nord de l'Irak et dans le sud du pays.