Syrie : Une partie du plus important temple de Palmyre détruite par l'EI

Publié par DK News le 31-08-2015, 22h07 | 17

Une partie du temple de Bêl, considéré le plus important de la cité antique de Palmyre en Syrie a été détruite par les terroristes du groupe autoproclamé EI/daech, ont indiqué hier une ONG et des militants.

Le 23 août, ces terroristes qui occupent de vastes régions du pays plongé dans la guerre, ont détruit le temple de Baalshamin, le sanctuaire le plus important du site de Palmyre après celui de Bêl, selon les médias.  Dimanche, ces terroristes ont placé des explosifs à l'intérieur du temple de Bêl, détruisant partiellement le bâtiment, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Mohammed Hassan al-Homsi, un militant de Palmyre, a lui aussi fait état de la destruction partielle du temple.

«Ils ont utilisé des récipients et des barils remplis d'explosifs, préparés d'avance», qui ont détruit l'intérieur du temple, a-t-il dit.  Néanmoins, le directeur général des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim, a affirmé ne pas être en mesure de confirmer cette destruction.

Le site de Palmyre, situé dans la province de Homs dans le centre du pays, est classé au patrimoine de l'Humanité.  Il a été occupé en mai par cette organisation terroriste qui a déjà détruit plusieurs joyaux archéologiques en Irak, pays voisin de la Syrie où il sévit également.

Après avoir pris Palmyre, l'EI/Daech a miné la cité antique en juin et a tué dans et à l'extérieur de la ville plus de 200 personnes dont une vingtaine tuées dans le théâtre antique.

 

Combats entre rebelles et éléments de Daech à Damas

Des rebelles syriens affrontaient hier des éléments du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) à Damas, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les affrontements ont lieu à Qadam, un quartier du sud de la capitale, où Daech a pris le contrôle de deux rues durant le week-end, a précisé l'OSDH.  Les éléments de Daech sont venus de Hajar al-Aswad, un quartier adjacent, où ils sont présents depuis juillet 2014.

«C'est le point plus proche du cœur de la capitale atteint par l'EI», a indiqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane, en faisant état de 15 morts dimanche dans les violents combats qui ont obligé les civils à fuir.  Une source de sécurité syrienne a confirmé des combats dans ce secteur. «Nous sommes très vigilants afin de réagir s'ils avançaient vers les secteurs tenus par le gouvernement», a déclaré cette source, citée par l'AFP.

Selon l'OSDH, le quartier de Qadam était relativement calme depuis l'entrée en vigueur il y a un an d'une trêve entre rebelles et forces gouvrernementales.  Ailleurs dans le pays, le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et leurs alliés se sont rapprochés du village de Foua, en prenant la localité limitrophe de Sawariyé, dans la province d'Idleb (nord-ouest), selon des médias.

Le conflit a déjà fait plus de 240.000 morts, selon l'OSDH.