Liban : Des manifestants occupent le ministère de l'Environnement

Publié par DK News le 01-09-2015, 21h30 | 24

Des dizaines de jeunes militants occupaient hier le ministère libanais de l'Environnement, réclamant la démission du ministre sur fond de crise des déchets et de manifestations inédites contre la corruption de la classe politique, rapportent des médias.

«Le ministre de l'Environnement dehors!» ont demandé des manifestants qui se trouvaient dans un couloir proche du bureau du ministre, selon une fonctionnaire citée par l'AFP. Ils scandaient des slogans réclamant le départ du ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk.

D'autres manifestants brandissaient des drapeaux libanais des fenêtres du ministère situé dans le centre-ville de Beyrouth.

Quatre policiers ont tenté de convaincre les militants de quitter les lieux, mais un des organisateurs de la campagne citoyenne «Vous puez», Lucien Bourjeily, a affirmé que les jeunes «ne quitteraient pas les lieux avant la démission du M. Machnouk», selon les médias.  Cette escalade surprise intervient quelques heures avant l'expiration du délai fixé par la campagne citoyenne pour obtenir la démission du ministre de l'Environnement et trouver une solution durable à une crise des ordures qui dure depuis un mois et demi.

A propos de la décision d'agir avant l'expiration du délai, M. Bourjeily a expliqué que «c'était pour l'élément surprise.

Ils ne s'attendaient pas à ce qu'on agisse maintenant».  «S'ils répondent à nos revendications avant l'expiration du délai, nous nous retirerons», a-t-il ajouté.  La campagne, qui a organisé de larges manifestations contre la classe politique depuis une semaine, a fixé un délai qui expirait hier à 19h00 (16h00 GMT). 

Organisée par le collectif «Vous puez», la campagne de protestations a commencé avec la crise des ordures provoquée à la mi-juillet par la fermeture de la plus grande décharge du Liban et l'amoncellement des déchets dans les rues.

Toutefois, ces événements témoignent surtout du ras-le-bol d'une population contre la corruption endémique, le dysfonctionnement de l'Etat et la paralysie des institutions politiques.