
Les différents mécanismes d'emploi mis en place au niveau de la wilaya de Tissemsilt ont permis la création de pas moins de 4.500 postes, dont 1.552 de déplacement classique et du Daip, ont été inscrits au niveau de l'Agence de wilaya de l'emploi (Awem) de la wilaya de Tissemsilt, avec 283 postes pour le secteur général, 1.218 destinés au secteur privé, 51 au secteur étranger. Pour ce qui est du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip), ce sont 1.145 postes dont les CTA : 331 postes, CID : 117, CIP : 193, CFI : 21. Ces chiffres ont été enregistrés durant le 1er semestre 2015, selon le chargé de la cellule de communication à la direction de l'emploi, qui ajoute que, pour les autres agences, les attributions sont pour l'Ansej : 262 postes, la Cnac : 216 postes et l'Angem : plus de 1.000 postes. Les demandeurs d'emploi, pour la même période, ont été de l'ordre de 7.792 personnes. Par ailleurs, la wilaya de Tissemsilt a enregistré un taux de chômage de moins de 9,85% durant ce premier semestre 2015, prévoient de l'abaisser pour atteindre 8 % à la fin de cette année, avec la concrétisation de nouveaux projets de développement permettant la création de nouveaux postes de travail, et ce, dans le cadre du Calpiref, dans plusieurs secteurs. La direction de l'emploi œuvre à réaliser des taux supérieurs de l'emploi de jeunes en élaborant un programme s'étalant sur les cinq années prochaines en vue de développer la culture de l'entrepreneuriat chez les jeunes, conclure des conventions de partenariat avec les entreprises économiques, structures publiques et générer des emplois supplémentaires, outre la création d'une banque de données sur l'emploi local.
La rentrée scolaire s'annonce chaude dans l'Ouarsenis
Après les charges du mois de Ramadhan et de l'Aïd El Fitr, voilà les familles qui vont faire face aux grosses dépenses de la nouvelle rentrée scolaire prévue pour le 6 septembre prochain. Un évènement qui pointe son nez à l'horizon, puisque quelques heures seulement nous séparent de ce jour important pour les enfants. Déjà, les ménages font toutes les acrobaties possibles afin d'acheter les fournitures scolaires à leur progéniture, conscient de ne pas s'attendre à ce que leurs prix n'ont pas baissé par rapport à l'année dernière. En effet, les prix du cartable, du cahier et du tablier ont pris l'ascenseur. Un cartable de bonne qualité est affiché entre 2500 et 3000 DA, alors que le tablier d'importation sont vendus à une moyenne de 1600 dinars (et plus) et même la production locale n'est pas donnée car le tablier made in Algeria est cédé à 1200 dinars. Quant aux pantalons, chaussures, tee-shirt et autres jupes, les prix en font fuir plus d'un. Un simple jean, très modeste en matière de qualité, fait 3800 DA. Une jupe toute minuscule atteint jusqu'à 4000 dinars. Alors que pour les chaussures, les prix vont jusqu'à 2,5 millions de centimes ! Quant aux cahiers, ils sont de l'ordre de 80 à 90 DA en moyenne pour celui de 96 pages, 150 DA pour celui de 120 pages et 250 DA pour les 180 pages. Le registre, souvent exigé par des enseignants, est hors d'atteinte pour les petites bourses. Heureusement que le marché informel alimenté par les produits chinois, est tout de même une bouffée d'oxygène en ce qui concerne plusieurs articles scolaires, comme les stylos, les crayons, les règles etc., ainsi que les sacs à dos. Enfin, les parents fondent leur espoir sur la prime de scolarité accordée par l'Etat alors que d'autres, plus démunis, préfèrent temporiser et attendre le versement de ces 3.000 DA pour entamer les achats. La rentrée scolaire commence à devenir, au fil des ans, un supplice qu'il faudra quand même supporter. Ces prix sont pratiqués, faut-il préciser, chez les revendeurs occasionnels et autres marchands à la sauvette, car au niveau des magasins c'est une toute autre histoire... Tout ceci, en attendant l'achat des manuels scolaires. Pour ces derniers, on croit savoir que les lots de livres de classes d'examen du primaire (6e) et du moyen (BEM) coûteraient respectivement entre 1.500 et 2.500 dinars en moyenne. Pour ceux de la 3e AS (Bac), le lot de bouquins dépasserait les 3.000 dinars. Devant cette avalanche de dépenses qui obscurcit leurs horizons, bon nombre de familles ont dû s'endetter auprès de certains prêteurs pratiquant l'usure sans scrupule aucun. D'autres se sont déplacées à Oran pour contracter des prêts sur gage. Restent la fripe et autres livres d'occasion pour les nécessiteux et autres démunis. Voilà la réalité du terrain que certains responsables veulent dépasser par des déclarations qui se veulent être rassurantes et par des engagements sans lendemain, pour atténuer l'impact sur le pouvoir d'achat et sur les conditions de vie de plus en plus pénibles des citoyens. Ces derniers n'ont pas besoin d'autres instruments de mesure, pour se rendre à l'évidence qu'il y a faillite dans le système de régulation mis en place par l'Etat. «C'est à choisir entre ses effets vestimentaires et le mouton de l'Aïd», ricanent des pères de familles pour convaincre les enfants de laisser tomber ces achats d'habillement, du moins en réduire la facture en achetant tout juste le nécessaire.
Abed Meghit