Le président de transition de la République de Guinée Bissau, Manuel Serifo Nhamadjo, a annoncé lundi qu'il ne se présentera pas à l'élection présidentielle que son pays compte organiser le 13 avril prochain.
"Je ne serai pas candidat à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de me comprendre", a dit M. Nhamadjo, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, coupant ainsi court devant certaines rumeurs persistantes au sujet de sa supposée candidature aux commandes de son pays.
Et de poursuivre qu'il s'agit d'une question de principe.
"J'ai signé un pacte de transition que je dois respecter. Je resterai au palais présidentiel jusqu'à l'investiture du nouveau chef de l'Etat qui sera élu, et je lui passerai le témoin", a-t-il relevé. M. Nhamadjo a fait savoir également que tout sera mis en oeuvre pour que les prochaines élections se déroulent "dans de bonnes conditions", réitérant, par la même occasion, son engagement à servir de garant de la paix et de la stabilité.
Selon un décret officiel, les postulants potentiels ont jusqu'au 5 mars courant pour déposer leurs dossiers de candidature auprès de la Cour suprême, laquelle devra ensuite se prononcer sur leur validité. En prélude à ces élections générales, il est prévu à ce que la campagne électorale démarrera le 22 mars pour durer jusqu'au 11 avril prochain.
Il est à rappeler que l'ajournement des élections générales en Guinée Bissau au 13 avril prochain, est le troisième du genre, après que la date de ce scrutin fut fixée, dans un premier temps, au 24 novembre dernier, avant d'être reportée, une seconde fois, au 16 mars courant.
Ces élections présidentielles et législatives auraient dû avoir lieu, au plus tard, un an après le coup d'Etat du 12 avril 2012, qui avait renversé le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior.
Manuel Serifo Nhamadjo avait été nommé président intérimaire le 11 mai, et formé son premier gouvernement une dizaine de jours plus tard, avec pour but notamment d'organiser des élections générales en Guinée Bissau. Les dirigeants de transition avaient accepté de ne pas se porter candidats aux scrutins.