Sellal : L'Etat ne laissera pas les personnes impliquées dans la tragédie nationale créer un parti politique

Publié par DK News le 03-09-2015, 03h09 | 29

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé hier à Alger que l'Etat ne laissera pas les personnes impliquées dans la tragédie nationale enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique.

"Nous ne permettrons pas aux personnes impliquées dans la tragédie nationale d'enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique et ce dans le cadre des lois de la République notamment les articles 26 de ce texte et 5 de la loi organique relative aux partis politiques", a indiqué le Premier ministre en marge de l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation.

L'article 26 de la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale stipule que "l'exercice de l'activité politique est interdit, sous quelque forme que ce soit, pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale.

L'exercice de l'activité politique est également interdit a quiconque ayant participé a des actions terroristes".

La loi organique relative aux partis politiques prévoit dans son article 5 qu'il "est interdit à toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale de fonder un parti politique, de prendre part à sa fondation ou de faire partie de ses organes dirigeants".

La réponse du Premier ministre intervient à quelque jours de l'annonce du premier responsable de l'AIS, Madani Mezreg, durant la décennie noire de son intention, relayée par les médias, de créer un parti politique.

"Il ne sera permis à quelque personne que ce soit de rééditer la crise que le peuple algérien a vécue dans les années 90", a insisté M. Sellal ajoutant que la charte pour la paix et la réconciliation nationale impose aux individus impliqués dans la tragédie nationale des obligations qu'ils doivent observer".

"Dix ans après la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République et plébiscitée par le peuple algérien il en est qui évoquent un possible un retour de certains partis politiques dissous.L'Etat a appliqué les dispositions de cette charte qui a octroyé des droits à ces personnes (impliquées dans la crise) en leur imposant des obligations auxquelles certains veulent se dérober aujourd'hui", a-t-il encore soutenu .

Pour le Premier ministre "il n'est plus question d'un retour en arrière, l'Algérie poursuivra son processus de réconciliation nationale et la lutte antiterroriste par la force de la loi jusqu'à ce que ce dossier soit définitivement clos".

"Les fruits de la réconciliation nationale sont palpables sur le terrain et l'Algérie qui a renoué avec la sécurité et la stabilité est en mesure aujourd'hui de se tourner vers la réalisation du progrès économique", a poursuivi M. Sellal.

 

Sellal confirme : Le projet de révision constitutionnelle "pratiquement prêt"

Le Premier ministre  a réaffirmé hier à Alger que le projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, était "pratiquement prêt".

"Le projet de révision constitutionnelle est pratiquement prêt, et il appartient au président de la République de le soumettre à référendum populaire ou au Parlement", a soutenu M. Sellal en marge de l'ouverture de la session d'automne de l'Assemblée populaire nationale (APN).

La révision constitutionnelle compte parmi les axes de réformes politiques décidées par le président de la République.

La présidence de la République a engagé, en 2014, une série de consultations avec les partis politiques, les personnalités nationales et les organisations de la société civiles en vue d'un amendement consensuel du texte fondamental. Lors de la prestation de serment à l'issue de son élection à la magistrature suprême pour un 4e mandat, le président Bouteflika s'était engagé à "ouvrir le chantier des réformes politiques pour aboutir à une révision constitutionnelle consensuelle".