Le premier sécrétaire national du Front des forces socialistes, Mohamed Nebbou a remis l’accent, mercredi sur le projet de reconstruction du consensus national, initié par son parti, soulignant l'intérêt de le concrétiser, notamment en cette «période cruciale que traverse le pays».
«Les solutions à la crise actuelle exigent une cohésion sociale forte fondée sur un consensus sur les grandes options nationales», a-t-il martelé devant les partcipants à l'université d'été du parti, ouverte à Souk El Tenine, à 25 km à l'est de Béjaïa et organisée sous le thème de «l'université, un espace et un levier pour la reconstruction du consensus national.
A ce titre, Nebbou a surtout mis en relief l'intêret « d'un débat national et une concertation véritable sur les sujets stratégiques et un audit sérieux sur la situation politique et sociale du pays».
L'orateur a fait montre à l'occasion d'un réel scepticisme sur la sortie de crise.
« Les réponses apportées a la crise, dira-t-il, ne sont que des mesures conjoncturelles, réfutant du reste que cette dernière soit seulement les conséquences de «la chute des revenus pétroliers et des désordres financiers internationaux».
Pour autant, tout n'est pas perdu, y voit-il, pour peu qu'il y ait la volonté politique «pour construire un projet crédible et convaincant.
A l'évidence, Nebbou estime ne pas pouvoir envisager l'avenir sans l’implication de la communauté universitaire dans ses diverses composantes, dans le relèvement du pays, notammenrt à cause de son rôle avant-gardiste et de ses compétences.
Aussi en appelle-t-il à un un plus grand engagement pour forger le changement, déplorant toutefois, au passage, que «le militantisme et l'engagement ne soient plus ce qu'ils étaient ... à cause de la crise». « Le pays a besoin de vous, il a besoin de vos compétences, de votre savoir-faire et de votre énergie.
Si vous vous impliquez, vous dessinerez l'Algérie de demain et vous arbitrerez l'avenir du pays», a-t-il affirmé en s'adressant aux partcipants qui y sont issus.
Quelque 400 invités assistent à cette université d'été qui se veut une halte pour faire le point sur les luttes qui y sont menées, le rôle des forces qui l'animent et les perspectives de mobilisation souhaitées. Cinq ateliers sont programmés sur trois jours.