Appel à l'élargissement des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation à d'autres catégories

Publié par DK News le 04-03-2014, 20h27 | 49

Le président de la cellule judiciaire pour l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Merouane Azzi, a appelé, hier, mardi à Alger, à «l'élargissement» des dispositions de cette charte «à d'autres catégories qui n'en ont pas encore bénéficié».

«L'article 47 de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale confère au Président de la République toutes les prérogatives pour y introduire de nouvelles dispositions», a précisé M. Azzi, invité du forum du quotidien DK News, à l'occasion de la 8e année d'application de cette Charte. Après avoir salué les résultats positifs de cette Charte qui a grandement contribué au rétablissement de la sécurité et de la stabilité» dans le pays, M. Azzi a appelé les parties concernées à réactualiser cette Charte, à travers la prise de nouvelles dispositions au profit d'autres catégories qui n'en ont pas encore bénéficié». 

M. Azzi a, dans ce cadre, rappelé que sa cellule avait adressé en 2011 une lettre au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, renfermant 15 revendications au profit de ces catégories. Evoquant «les résultats positifs» de la Charte, le responsable a indiqué que 9 000 personnes ont bénéficié jusqu'à fin 2013 de ses dispositions, contre 2 425 personnes en 2006. Jusqu'à présent, plus de 15 000 personnes ont bénéficié des dispositions de la loi de la Concorde civile et de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, selon M. Azzi. 7 140 cas de disparus ont été recensés à ce jour, a-t-il indiqué, précisant que 7 000 familles de disparus ont bénéficié d'indemnisations allant de 13 à 17 millions DA selon les cas et les conditions. 

Plus 11 291 familles démunies dont l'un des membres a été impliqué dans la tragédie nationale ont bénéficié d'aides, a ajouté M. Azzi, précisant que les travailleurs licenciés ont, eux aussi, bénéficié des dispositions de cette Charte, à travers leur réinsertion et la prise en compte des années perdues dans le dossier de la retraite. Les repentis qui se sont rendus aux autorités compétentes ont bénéficié de la grâce, a-t-il conclu.