Le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, M. Merouane Azzi, a estimé hier, lors de son passage au Forum, qu’il était temps de revoir les dispositions contenues dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui, selon lui, ont atteint 90% des objectifs qui leur avaient été officiellement assignés.
«A chaque période ses dispositions. En 1999, la situation sécuritaire qui prévalait dans le pays, exigeait l’application de la concorde civile. Sept ans après, la conjoncture sécuritaire a évolué et c’était au tour de la charte pour la paix et la réconciliation nationale d’être adoptée.
Aujourd’hui, 15 ans après la promulgation de ces deux lois, on estime qu’il est temps d’apporter des changements et enrichir davantage ces dispositifs afin de les rendre conformes et plus adéquats à la conjoncture actuelle» a souligné maître Azzi.
D’après l’intervenant, cette revendication s’inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts visant à asseoir une culture de paix, de réconciliation et de fraternité au sein de la société.
«Qui avait le courage de parler de dialogue et de paix durant les années 90 ? Celui qui osé le faire était aussitôt considéré comme un traître. L’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui prône le pardon a permis à des milliers de terroristes de se rendre aux services de sécurité.
Aujourd’hui, cette Charte a besoin d’un second souffle. Qu’on l’appelle amnistie générale ou qu’on lui donne un autre nom, l’essentiel est de continuer sur la voie de la paix et la réconciliation nationale» a ajouté maître Azzi.