Journée mondiale de lutte contre l’analphabétisme : L’Etat, Iqraâ et les soutiens institutionnels sur tous les fronts

Publié par O L. le 08-09-2015, 19h56 | 44

La journée mondiale de lutte contre l’analphabétisme est un moment repère pour évaluer l’action de l’Etat algérien en la matière : Le montant est de plus de 50 milliards de dinars pour atteindre l’objectif d’éradication à un horizon proche.

L’analphabétisme touche une population âgée de 17 à 77 ans ; Elle était en 1962 de 85% pour une population de 10 000000 d’habitants.

Au premier recensement de la population, ce taux était de 74,6% (62,3 pour les hommes et 85,4% pour les femmes). Le recensement de 2008 a mis en évidence les progrès réalisés : 22,1% des hommes et 28,9 pour les femmes.

L’objectif est de faire baisser à 11%, ce taux en 2015. La lutte contre ce fléau a nécessité d’autres efforts, notamment la fourniture de livres pour chaque classe d’âge, ce qui n’était pas le cas.

Le ministère de l’éducation nationale est le tuteur académique de l’action d’alphabétisation ; les enseignants alphabétiseurs sont recrutés parmi les effectifs émargeant à l’éducation nationale. Certains se plaignaient des retards dans le virement des heures consacrées à l’enseignement des analphabètes.

IQRAÄ

L’association «  Iqraâ » est née en 1990 et depuis cette date est dirigée par Mme Aïcha Barki. Cette association a alphabétisé près de 2 millions de personnes.

Présente sur tout le territoire national, Iqraâ a bénéficié de soutiens solides et fidèles ; Sonatrach, Ooredoo plus particulièrement.

Le mérite en revient à l’Association qui a su mettre en relief son action, ses objectifs, ses méthodes et ses moyens (largement dépendants de l’Etat).

Iqraâ célèbre toutes les dates concernant la lutte contre l’analphabétisme ; journées mondiales, arabes et participations aux forums qui entendent mener à bien ce combat.

Iqraâ a été remarqué par L’Unesco qui a financé un centre d’alphabétisation à Attatba, à hauteur de 144 000 $. Il s’agit d’un programme dirigé vers les femmes et dont la cible est une population de 23 000 femmes.

Les causes de l’analphabétisme sont connues, notamment l’absence d’offre scolaire, l’absentéisme durant la scolarité, le travail des enfants. Les conséquences sont malheureusement le chômage, des emplois pénibles, mal payés.

 Au contraire, une sortie de l’analphabétisme permet d’accéder à l’emploi, à bénéficier des dispositifs existants de travail indépendant.