Les gérants des cliniques privées unanimes sur un manque en ressources humaines dans ces établissements

Publié par DK News le 05-03-2014, 15h04 | 65

Les gérants des cliniques privées des différentes régions du pays ont été unanimes à souligner mardi à Alger lors d'une rencontre avec le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, "un manque important" en ressources humaines dans ces établissements de santé.

Le manque en ressources humaines enregistré notamment dans le corps paramédical relève de la responsabilité du ministère de tutelle qui forme pour le secteur public qui souffre également d'un manque dans ce domaine, a estimé le Pr Kelioua, gérant d'une clinique privée à Annaba. Le directeur de l'association des cliniques spécialisées dans la procréation médicalement assistée (PMA), le Dr Benbouhidja, a indiqué que certains corps quittent les cliniques après avoir bénéficié d'une formation, imputant lui aussi le manque enregistré dans le paramédical au ministère de tutelle.

Le propriétaire d'une clinique privée à Sidi Bel Abbes, Ghali Benfaghoul, a, pour sa part, proposé au ministère de la Santé d'autoriser certaines sages-femmes qui travaillent dans le secteur public à travailler dans le secteur privé pour remédier au transfert illégal des ressources humaines entre les deux secteurs. Le directeur d'une clinique privée dans la wilaya de Saïda, Ghouider El Hachemi, a quant à lui salué "la franchise" qui a marqué cette rencontre et la manière dont les problèmes ont été soumis au ministère de tutelle, affirmant que sa clinique a aidé le secteur public, en envoyant des médecins anesthésistes-réanimateurs aux hôpitaux de la wilaya qui connaissent un manque dans ce domaine.

L'intervenant a déploré le coût élevé du matériel médical importé et l'effet de l'augmentation des salaires dont a bénéficié le secteur public qui a poussé le secteur privé à appliquer la même grille de salaires, pour préserver la stabilité des ressources humaines dans les cliniques privées, autant de facteurs qui influent, selon lui, sur la gestion de ces dernières.

Certains participants ont évoqué la question de refus des directeurs de santé de certaines wilayas d'envoyer des cas présentant des complications aux hôpitaux publics, ce qu'ils ont qualifié de pratiques "contraires à l'éthique et à la déontologie de la profession", vu que c'est la santé du citoyen qui est en danger.

A la fin des travaux de cette rencontre, le ministre a proposé aux participants de soulever toutes ces préoccupations lors des Assises nationales de la santé, prévues les 2 et 3 avril prochain, promettant d'œuvrer à trouver des solutions pour garantir une complémentarité entre les deux secteurs.