Banques : L'accompagnement bancaire pour les entreprises connaît une amélioration

Publié par DK News le 05-03-2014, 19h59 | 46

Le ministre délégué auprès du ministère des Finances,  chargé du budget Mohamed Djellab a souligné, mardi à Alger, que l'accompagnement  des banques aux entreprises connaît une nette amélioration, surtout en termes  de financement des projets d'investissement.  

Intervenant lors d'une journée parlementaire organisée par l'Assemblée  populaire nationale (APN), M. Djellab a assuré que les pouvoirs publics sont  déterminés pour mieux accompagner les entreprises à se financer et à se développer,  relevant l'évolution constante des crédits à accordés par les banques de la place au secteur productif.  Il a précisé, dans ce sillage, qu'en 2013, "72% de l'ensemble des concours  à l'économie ont été destinés à l'investissement" soulignant que les crédits  à l'économie accordés durant l'année écoulée ont progressé de 20% contre 15%  en 2012. 

"Les sources de financement pour l'entreprise algérienne sont aujourd'hui  plus diversifiées. Les pouvoirs publics ont réalisé un saut qualitatif en matière  de prestations bancaires", a fait valoir M. Djellab lors de cette rencontre  ayant pour thème "l'entrepreneuriat algérien face à la banque: réformes et défis". 

De son côté, le ministre du Développement industriel et de la promotion  de l'investissement, Amara Benyounes, a indiqué que "le seul critère pour l'octroi  de crédit à une entreprise doit être sa solvabilité" tout en insistant sur la  nécessité de mettre "l'entreprise au c£ur du projet économique". 
M. Benyounes a affirmé que l'amélioration de l'accompagnement des entreprises  au niveau des banques est l'une des priorités des pouvoirs publics ajoutant  qu'une commission chargée d'améliorer les relations banques-entreprises sera  bientôt mise en place. 

"Une commission dédiée à l'étude de la question relative à la relation  entre l'entreprise et les banques sera installée la semaine prochaine au sein  de notre ministère", a-t-il déclaré à des journalistes en marge de la rencontre  animée par des experts et des représentants d'organisations patronales. 
"L'économie est incontestablement le point de départ pour toute relance  du développement, à condition qu'elle soit accompagnée du financement nécessaire", a indiqué, pour sa part, M. Larbi Ould Khelifa, président de l'APN.   

M. Ould Khelifa a affirmé que les instructions adressées aux banques  dans le cadre du plan d'action du président de la République "les incitent à  améliorer leurs services afin de répondre aux standards internationaux en matière  de transparence, de gestion des risques  et tant d'autres facteurs qui peuvent  concrétiser, à la fois, la politique de rationalisation des dépenses et d'encouragement  de l'investissement". 

Intervenant à son tour, Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises  (FCE) a indiqué que la démarche de promotion des PME "passe impérativement par  une promotion de la politique de financement".  Selon lui, 80% des PME algériennes ne recourent pas aux banques pour  financer leurs investissements déplorant, dans ce même ordre d'idées, "la disparition  chaque année d'environ 60.000 petites entreprises à cause d'un manque de financement".  Pour M. Hamiani, il existe en Algérie "un verrouillage des capitaux des  banques au secteur privé national alors qu'il est ouvert aux étrangers".  De son côté, Boulem Djebbar, président de l'Association des banques  et établissements financiers (Abef) a souligné "l'engagement" des banques de  la place à faciliter l'accès au financement aux entreprises de production. 

"La banque considère l'entreprise comme un partenaire", a dit M. Djebbar  en relevant la progression des crédits à l'économie ces dernières années.   L'expert en économie Abdelhak Lamiri a axé son intervention sur l'importance  de créer des banques spécialisées dans le financement des investissements et  d'un Fonds national pour la restructuration des entreprises.  Cet universitaire a également plaidé pour "le financement de l'expertise  dans le domaine industriel" afin de mener à bien  le développement économique  du pays.