Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé dimanche soir que «tous les moyens seront réunis afin de permettre aux hadji algériens blessés suite à la chute d'une grue à El-Haram (La Mecque) d'accomplir le rite de rassemblement sur le mont Arafat».
Invité de l'émission «Hiwar Essaâ» de la télévision algérienne, M.Aïssa a précisé que «la mission algérienne du hadj devrait mettre, en coordination avec les autorités saoudiennes, des ambulances, des médecins et éléments de la protection civile à la disposition des hadji blessés (16 pèlerins) afin de leur permettre d'accomplir le rite de rassemblement sur le mont Arafat».
A une question sur sa première évaluation de la performance des membres de la mission du Hadj, le ministre s'est dit a priori satisfait, qualifiant le déroulement du hadj de «positif et meilleur comparé aux années précédentes».
S'agissant du discours religieux à travers les médias, M. Aïssa a fait savoir que son département allait organiser une journée d'étude en collaboration avec l'ARPT à ce sujet avec la participation de représentants des médias. La rencontre, a-t-il ajouté, sera une occasion pour «décider de qui est le plus habilité à édicter des fatwa et des orientations religieuses avec la possibilité de mettre en place un cahier des charges régissant les tribunes de prêche». Pour ce qui est du projet de création d'un observatoire de lutte contre l'extrémisme, le ministre a assuré que son secteur menait des concertations avec le Premier ministre en vue d'élargir les prérogatives de cet organe afin qu'il puisse lutter contre les idées dévastatrices. Concernant la formation des imams, le ministre a insisté sur l'actualisation des connaissances des imams à travers l'organisation de sessions de formation continue dans un souci d'élever le niveau du discours dans les mosquées et l'adapter aux mutations de la société. Il a ainsi annoncé une rencontre avec le syndicat des imams en octobre prochain pour se concerter autour de la révision de la grille des salaires, le régime indemnitaire et les statuts. Le ministre a invité les imams à faire preuve de «patience» en attendant de satisfaire leurs revendications «objectives» selon lui, compte tenu de la «conjoncture économique que traverse le pays».
Pour ce qui est des logements destinés aux imams, M. Aïssa a rappelé que son secteur avait eu des consultations avec le ministre de l'Habitat à qui il doit remettre une liste des imams demandeurs de logement, souhaitant que des «mesures exceptionnelles» soient prises dans ce sens.