Tout porte à le croire, les choses vont changer et que désormais, rien ne sera plus comme avant. Le gouvernement ayant tiré les enseignements d'une crise engendrée par une chute brutale des prix du pétrole, semble plus que jamais déterminé à adopter une nouvelle stratégie basée sur le réalisme économique.
Il s'agit d'assurer à l'Algérieune économie qui soit totalement indépendante vis-à-vis des hydrocarbures et cela passe inéluctablement par démarche novatrice donnant la priorité à des secteurs pouvant générer de la croissance et de l'emploi.
Cette nouvelle vision a été longuement expliquée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de la dernière réunion gouvernement-walis.
Le chef de l'exécutif avait alors donné de nouvelles orientations aux responsables locaux auxquels ont été confiés les missions de créations d'activités et d'emplois, l'implantation d'investissements et d'entreprises et l'amélioration de l'attractivité économique des territoires dont ils ont la responsabilité.
Il s'agit d'asseoir un nouveau mode de gestion au niveau local, en vertu duquel les walis seront évalués.
L'élaboration d'une nouvelle vision économique et la modification des modes de fonctionnement et de régulation constituent, pour autant, l'autre défi à relever compte tenu de la conjoncture actuelle qui se caractérise par la baisse des cours du pétrole sur les marchés internationaux.
A cet égard, les walis ont été exhortés à mettre en place des dispositifs d'accompagnement continu pour encourager l'investissement productif, les exhortant à aller démarcher les potentiels investisseurs et à faire la promotion des atouts de leurs régions.
Le gouvernement a assuré que la promotion de l'investissement national constitue une priorité, mettant l'accent sur la nécessité de trouver les solutions aux contraintes et aux entraves qui empêchent son développement, en mettant fin, notamment, aux comportements bureaucratiques qui paralysent les initiatives et portent préjudice à l'économie nationale.
Cela intervient en application aux directives données en ce sens par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en vue de rationaliser les dépenses publiques et booster l'investissement dans les secteurs hors hydrocarbures.
A cet égard, Abdelmalek Sellal avait insisté sur l'importance de l'action des élus locaux dans la politique de développement économique, plaidant pour une démarche de transparence en vue de parvenir à une meilleure efficience de l'action publique, un objectif rendu plus pressant compte tenu du contexte mondial de crise.
Enumérant les domaines prioritaires de développement identifiés par le gouvernement, notamment ceux de l'agriculture et de ses industries de transformation, du tourisme, de la pétrochimie, des nouvelles technologies de l'information et de la communication ainsi que des énergies renouvelables, Sellal a appelé les walis à opter, chacun en relation avec les secteurs concernés et en fonction des potentialités de sa wilaya, pour les créneaux qu'il juge créateurs de richesse et de plus-value en impliquant les élus locaux.
Il avait affirmé que l'Etat « maintiendra le pouvoir d'achat du citoyen et consacrera la souveraineté de ses décisions économiques » et que « les investissements qui nous aideront à nous mettre à l'abri de la dépendance aux hydrocarbures et à édifier une économie forte à la hauteur des aspirations de nos citoyens seront encouragés ». Il avait fait savoir également que le gouvernement « continuera à soutenir l'emploi des jeunes et que sa politique ne changera pas, en dépit de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial », ajoutant que le gouvernement « continuera à encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises ».
A cet effet, et en vue d'instaurer une économie compétitive et diversifiée, apte à faire sortir définitivement le pays de sa grande dépendance des hydrocarbures, des mesures portant sur l'encouragement de l'investissement et la promotion de la production nationale ont été prises par les pouvoirs publics.
Même si la crise actuelle des prix du pétrole est jugée sévère par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement exclut toute remise en cause de la politique d'investissements publics dans les domaines, notamment, de l'éducation, de l'enseignement et de la formation, de la santé et du logement.
Walid. B