Syrie : 38 morts dans une attaque terroriste à Alep

Publié par DK News le 16-09-2015, 22h41 | 23

Au moins 38 personnes ont péri mardi et 150 ont été blessées dans une attaque terroristes à Alep dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh).

Un précédent bilan de l'ONG faisait état de 21 morts et 70 blessés, tandis que la télévision d'Etat avait parlé d'au moins 20 civils tués et 100 blessés par des roquettes lancées par les rebelles sur cinq quartiers contrôlés par le régime dans l'ouest de la métropole.

«Il s'agit d'un des plus lourds bilans de bombardements rebelles à Alep», a souligné Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG selon qui «les tirs à la roquette sur les quartiers gouvernementaux se poursuivaient».

Et dans le nord-est du pays, sept personnes ont été tués et 21 autres blessées par une attaque du groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) contre une position kurde à Hassaké, au lendemain d'une double attaque suicide revendiquée par ce groupe terroriste dans la même ville.En outre, des combats avaient lieu à la périphérie du quartier de Halab al-Jadida, dans l'ouest de la ville. Plus de 240.000 personnes sont mortes et des millions d'autres ont fui leurs foyers depuis le début du conflit en mars 2011.


Al-Assad salue le soutien iranien à Damas

Le président syrien Bachar al-Assad a salué mercredi le soutien «politique, économique et militaire» de l'Iran à la Syrie, plongée dans une profonde crise depuis plus de quatre ans. «L'Iran se tient aux côtés de l'Etat syrien politiquement, économiquement et militairement», a déclaré M. al-Assad plusieurs chaînes de télévisions russes.

«Quand nous disons militairement, cela ne signifie pas, comme l'affirment certains médias occidentaux, que l'Iran envoie son armée ou des forces armées en Syrie. Ceci est faux», a-t-il souligné. Le chef d'Etat syrien a expliqué: L'Iran «envoie des équipements militaires et bien sûr il y a un échange d'experts militaires entre la Syrie et l'Iran. Cela a toujours été le cas et il est naturel que cette coopération grandisse en état de guerre». Rappelant que les relations bilatérales avec la République islamique duraient depuis «trois décennies et demi», il a souligné que le ferme soutien iranien «est essentiel dans cette guerre difficile et féroce».

«C'est une alliance basée sur un grand degré de confiance et c'est pourquoi nous pensons que le rôle de l'Iran est important», a relevé le président syrien.

Depuis le début du conflit syrien en mars 2011, plus de 240.000 personnes sont mortes et des millions d'autres ont fui leurs foyers, selon des chiffres officiels.


L'Argentine Virginia Gamba dirigera l'enquête sur les armes chimiques en Syrie

L'Argentine spécialiste du  désarmement, Virginia Gamba, a été nommée à la tête d'un groupe d'experts mandatés par le Conseil de sécurité pour enquêter sur les armes chimiques en Syrie, a annoncé l'ONU mardi.

Mme Gamba était depuis deux ans la directrice du bureau des affaires du désarmement des Nations unies. Elle sera épaulée par deux adjoints dans sa mission d'un an décidée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU début août. Cette résolution d'origine américaine prévoit un «mécanisme conjoint d'enquête» entre l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac) basée à La Haye.

La Russie, qui préside le Conseil pour le mois de septembre, avait retardé le recrutement des experts afin notamment d'obtenir des «clarifications» sur la manière dont le mécanisme d'enquête fonctionnera.

Virginia Gamba a travaillé dans le domaine du désarmement pour différents groupes de réflexion durant plus de trois décennies. Elle a également participé à deux précédentes missions sur les armes chimiques en Syrie. Etats-Unis, Royaume-Uni et France accusent l'armée syrienne d'avoir mené les attaques chimiques, dont plusieurs au gaz de chlore. La Russie par contre considère qu'il n'y a pas de preuves. Les experts devront rendre leurs premières conclusions 90 jours après le début de l'enquête.