Le président sud-soudanais promet d'appliquer «sincèrement» l'accord de paix

Publié par DK News le 16-09-2015, 23h16 | 24

Le président sud-soudanais Salva Kiir s'est dit mardi à Juba «déterminé» à appliquer «sincèrement» l'accord de paix signé en août,  visant à mettre fin à la guerre civile qui ravage son pays depuis 21 mois et  sur lequel il avait émis des réserves.

Ces propos interviennent alors que, selon des diplomates, des sanctions  ciblées entreront en vigueur, si aucun des 15 pays membres du Conseil de sécurité  de l'ONU ne s'y oppose, mardi à 19h00 GMT, contre le chef d'état-major de l'armée,

Paul Malong, et un commandant rebelle, Johnson Olony, afin de faire pression  sur les belligérants pour que cesse le conflit.

«Avec cette signature, je me suis pleinement engagé, moi-même et le  gouvernement, à appliquer sincèrement l'accord sur la résolution du conflit»  au Soudan du Sud, a déclaré à la presse le président Kiir.

«En ma position de commandant en chef (de l'armée), j'ai déjà émis un  ordre de cessation de toute offensive dans les zones de combat, sauf en cas  de légitime défense face à une attaque», a-t-il ajouté, «je suis déterminé à  faire la paix et à mettre en oeuvre l'accord».

L'armée sud-soudanaise, loyale à M. Kiir, et les troupes rebelles fidèles  à son ancien vice-président Riek Machar, s'accusent mutuellement de violer le  cessez-le-feu depuis la signature de l'accord.

Mais M. Kiir et M. Machar continuent de se dire déterminés à appliquer  le volet politique de l'accord, prévoyant un mécanisme de partage du pouvoir  durant une période de transition de 30 mois qui doit s'ouvrir fin novembre.

Le Soudan du Sud, plus jeune nation du monde, située «tout en bas de  l'échelle en terme de développement humain», selon l'ONU, a fait sécession du

Soudan et proclamé son indépendance en juillet 2011, après des décennies de  conflit meurtrier et destructeur contre Khartoum.  Il a replongé dans la guerre civile en décembre 2013, quand des combats  ont éclaté au sein de son armée minée par des antagonismes politico-ethniques,  alimentés par la rivalité entre MM. Kiir et Machar à la tête du régime.

Les combats et les massacres qui les accompagnent ont fait plus de 2,2  millions de personnes déplacées et plongé le pays dans une catastrophe humanitaire.