L'absence d'unités de transformation pénalise le développement de l'arboriculture fruitière à Khenchela où la récolte de pommes (Golden et Royale), notamment dans la région de Bouhmama, atteint annuellement les 400.000 quintaux, affirment des pomiculteurs.
Cultivateur de pommiers dans la commune montagneuse de Bouhmama, Mohamed B., dont la récolte a été compromise par les récentes chutes de grêlons, soutient que l’existence, dans cette région, d’unités de transformation lui aurait évité de «jeter à la poubelle» plusieurs quintaux de sa récolte endommagée par la grêle.
L’installation de chambres froides constitue l’autre maillon nécessaire à une bonne commercialisation des fruits et des produits agricoles de la région, souligne de son côté, Ahmed Aârab, arboriculteur dans la localité de Hella, dans la commune de Khirène.
Pratiquée sur 955 hectares seulement jusqu’à fin 1999, la pomiculture s’est considérablement développée pour occuper désormais 6.230 hectares dans la wilaya de Khenchela qui produit chaque année environ 400.000 quintaux de ce fruit, selon la direction des services agricoles (DSA) dont les responsables relèvent «une évolution constante dans la maîtrise, par les producteurs, des techniques culturales modernes». Près de 300 variétés de pommes sont cultivées dans la région de Bouhmama même si la Golden et la Royale demeurent les plus dominantes dans les vergers, souligne-t-on également à la DSA.
Le soutien public pour l’acquisition de filets protecteurs contre les grêlons, le développement de l’hydraulique agricole et du réseau routier et l’accès à l’électricité demeurent «vitaux» pour le développement de cette arboriculture fruitière, avaient indiqué des agriculteurs à la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la Femme lors de dernière visite à Khenchela où elle s’était enquise des dégâts occasionnés aux vergers par les intempéries.
Dans une récente déclaration à l’APS, le wali de Khenchela avait affirmé que les portes «étaient ouvertes aux investisseurs désireux de se lancer dans les activités de transformation et développement de la filière de l’arboriculture fruitière».
Selon la direction de l’industrie et des mines, des dossiers d’investissement pour la création d’unités agroalimentaires (conserves et jus), à travers les zones industrielles et les zones d’activités ont été déposés et «attendent leur concrétisation».