La classe politique, la rentrée sociale et les échéances politiques : Quel rôle pour l'opposition ?

Publié par Kamel Cherif le 17-09-2015, 01h42 | 26

Les partis politiques se réclamant de l'opposition, semblent être dans une position d'attentisme. Ils ont tendance à subir, pour ainsi dire, les événements que connait l'Algérie en se montrant plutôt absents des débats qui engagent l'avenir du pays.

L'appel lancé par le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, à l'opposition de faire des propositions alternatives dénote de l'inertie de ces partis. Ouyahia qui a également la casquette de ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, a exhorté cette opposition à ne pas se contenter des critiques.

Ouyahia a annoncé que la révision de la Constitution devrait intervenir cette année, tout en faisant observer que la décision relève du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. A la surprise générale, l'opposition observe actuellement un mutisme quasi-total, alors qu'elle devrait être une force de proposition.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait également invité l'opposition, lors de la réunion du dernier Conseil des ministres, à s'impliquer davantage dans les débats et faire des propositions.

Or, cette opposition donne l'air d'être divisée sur un nombre sujets, ce qui explique son manque pour ne pas dire l'absence d'homogénéité dans  ses postions et démarches. C'est le cas notamment de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), composée de partis politiques et de personnalités nationales, qui a du mal à décoller en raison des divergences internes.

On citera à cet effet le cas du Front des forces socialistes (FFS) dont les démarches et les initiatives sont vues d'un mauvais œil par cette CLTD. En ce sens, l'opposition ne devrait pas se limiter à la CNLTD, quand on sait qu'il y a aussi d'autres partis qui se situent au centre et d'autres partis dits islamistes.

A côté de toutes ces formations politiques, les partis soutenant  le président de la République, sont aussi appelés à faire front et s'unir, selon une proposition de Ouyahia qui a émis le souhait de rassembler ces partis au sein d'un pôle. Cette proposition a été relayée par le secrétaire général du parti du Front de Libération nationale (FLN) Amar Saâdani, qui avait suggéré la constitution d'un Front.

Des propositions qui font leur bonhomme de chemin chez ces partis proches du président et du pouvoir, au moment où ceux de l'opposition se cherchent encore et semblent avoir du mal à trouver un dénominateur commun pour asseoir leur alliance.

A cet effet, ces partis sont également appelés à s'organiser pour constituer un contrepoids aux partis au pouvoir et se placer en vue des futures échéances. En d'autres termes, ils ne devraient pas se contenter de critiquer le pouvoir, mais de proposer des alternatives à ce même pouvoir, ce qui consolidera davantage la pratique démocratique en Algérie !

Kamel Cherif