La crise économique qui pointe n’est pas une fatalité

Publié par Boualem Branki le 20-09-2015, 17h50 | 53

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a une nouvelle fois affirmé que la crise économique qui pointe n'est pas une fatalité, ni un danger que les algériens ne peuvent combattre, encore moins vaincre. Devant un parterre d'experts et d'universitaires, le chef de l'exécutif a en réalité mis en avant les potentialités économiques du pays, et, surtout, rappelé une vérité cardinale, oubliée: tout est possible par le travail.

 Il a ainsi appelé les algériens à retrousser leurs manches et travailler encore plus, avec autant d'abnégation que de volonté non pas pour un salaire mais pour le pays, pour lui redonner sa santé financière, pour maintenir les efforts de développement local et ne point rogner sur les avantages sociaux que l'Etat accorde à une large majorité d'Algériens à travers les subventions, la gratuité de l'accès à l'école, la santé, etc...

C'est un véritable plaidoyer pour le retour aux valeurs nobles du travail qu'a fait donc le Premier ministre devant des experts, lors de cette rencontre organisée par le Conseil national économique et social (CNES). Car le retour aux valeurs intrinsèques du travail, du travail bien fait et de la volonté de progresser est autant de gages de bonne réussite du passage de l'Algérie d'un état de pays en développement à celui de pays émergent. L'enjeu est important, stratégique, vital: il s'agit non seulement de bien traverser cette difficile période de baisse des cours du brut sur fond de recul des recettes d'hydrocarbures, que de parvenir à mettre en place les mécanismes d'une économie plurisectorielle, basée sur la production de secteurs dynamiques que sont l'agriculture, l'industrie, les services, les nouvelles technologies de la communication ou le tourisme.

Des secteurs, comme le Premier ministre l'avait rappelé, en mesure de favoriser l'émancipation économique de l'Algérie, de faire en sorte que les hydrocarbures ne soient plus le seule moteur de la croissance mais les exportations hors hydrocarbures. C'est en réalité un vaste programme national de développement de toutes les potentialités économiques qui a été ainsi mis en relief par le Premier ministre pour qui l''Algérien doit retrouver également les valeurs de citoyenneté, de moralité et de dignité. Comme il a également apporté son soutien aux entreprises de production, fer de lance de l'économie algérienne. Et ce n'est pas par hasard qu'il soulignera que ''notre pari c'est l'entreprise et l'entrepreneur algériens, qui sont au cœur de la création de richesse et de croissance".

Il s'agit par ailleurs dans cette optique de maximisation des recettes de l'Etat et leur bonne utilisation des dispositions de la loi de finances complémentaire 2015 et de la loi de finances 2016, qui "vont dans cette direction d'optimisation des recettes du budget de l'Etat, de soutien aux entreprises, de facilitation de l'investissement ainsi que d'encouragement du secteur national productif", rappelle M. Sellal durant cette table ronde. Et puis, il y a toute la dimension financière de cet effort national particulier pour la relance économique, a-t-il préconisé, estimant dès lors que ''la promotion de l'investissement est une priorité. Et c'est ensemble que nous devons trouver les solutions aux contraintes et aux entraves qui empêchent son développement et le rendent moins attractif que l'activité de commerce".

Et puis, l'autre grande bataille, le grand chantier du gouvernement dans cette phase économique délicate, est sans conteste une lutte farouche contre le gaspillage des ressources économiques du pays. Et il le confirmera, ainsi que la lutte contre la contrebande et le trafic, qui saignent l'économie nationale, en particulier la contrebande de carburants, de denrées alimentaires et des armes, qui mettent à mal l'économie nationale, tout autant que le budget de l'Etat en ces moments difficiles pour tous les algériens. Au final, le Premier ministre aura sans aucun doute rappelé les grandes vertus du travail et du patriotisme économique pour dépasser sans encombre cette période difficile.