Organisée par le CNES, en présence du Premier ministre, table ronde sur les enjeux de l'économie algérienne : 70 experts au rendez-vous

Publié par O. Larbi le 20-09-2015, 17h56 | 117

Ils sont 70 experts (professeurs d'université, animateurs de think thank, des experts représentant le patronat, les organisations syndicales (UGTA, UNPA), l'UNFA pour débattre, en une journée, du thème : «Les prégnances économiques du nouvel ‘espace-monde' et le retournement du marché international des hydrocarbures : quels impacts sur l'économie nationale et quelles préconisations suggérer aux Policy Makers ?».

Omar Aktouf, le professeur Mebtoul, Mustapha Mékidèche, Abdelouahab Rezzig, économiste, Adelmalek Serraï et tous les experts seront réunis en plénière après que deux panels de 12 personnalités chacun aient produit des suggestions, pour en faire la synthèse.

Aupravant, Abdelmadjid Sidi Saïd confie, en aparté, que «les acquis des couches populaires seront préservés. C'est le sens de ma réponse aux recommandations de la Banque mondiale».

Le professeur Mebtoul espère que le document transmis par ses soins au Président et au Premier ministre sera pris en considération. M. Serraï qui avait établi avec d'autres experts un mémorandum de plus de 100 propositions souhaite que la prise de conscience débouche sur l'action.

 

Le gouvernement

Outre M. Abdelmalek Sellal, tous les ministres en activité étaient présents. C'est que, comme l'a affirmé, M. Babès, c'est à la demande de M. Sellal que cette table a été organisée dans la foulée de la réunion gouvernement-walis.

D'anciens membres du gouvernement étaient invités, notamment MM. Yousfi, ancien ministre de l'Energie et Djoudi, ancien titulaire des Finances. Ils ont refusé toute déclaration à la presse.

Pourtant, la problématique de la Table ronde «est la crise» sans précédent du marché international des hydrocarbures et consécutivement la baisse des ressources financières de leur exportation pour l'Algérie.

 

Discours de M. Sellal

Le Premier ministre a développé un discours qui met en avant les orientations du président de la République, lors du Conseil des ministres de décembre 2014: «Il y a eu une anticipation des retombées de la crise du marché pétrolier international, ce qui nous permet d'affirmer que la situation générale de l'économie algérienne est caractérisée par la préservation des grands équilibres macroéconomiques».

« De même la politique du logement, de la santé et de l'éducation sont confirmées, et en conformité avec les orientations présidentielles, notre plan d'action gouvernementale qui s'incrit dans le programme de réalisations 2015-2019 du Président».

Le Premier minstre a préféré mettre l'accent sur les succès de l'industrialisation ou plutôt de la relance industrielle nationale». Prenons le fer et l'acier. L'Algérie s'est enrichie de 2 complexes sidérurgiques, l'un à Béthioua avec un investissement étranger; l'autre à Bellara, en partenariat privé étranger-public algérien. Autre exemple, le ciment : en 2018, la production satisfera la demande nationale et on pourra même exporter.»

Le Premier ministre a ensuite insisté sur la lutte contre le gaspillage, la contrebande qui coûte en matière de carburants 3 milliards de dollars!

Le citoyen aussi doit éviter de gaspiller le pain, l'eau et l'énergie, car ce gaspillage a un coût.»

Il a plaidé pour que l'administration soit plus réactive et rétablisse la confiance avec les citoyens, car «notre programme est de construire une nation avec un Etat fort, un peuple li- bre».

Il a aussi mis en avant la modification des mentalités et la valorisation du travail productif.

Un expert confie: «Si nous décidons de rattraper les retards dans tous les domaines, que les objectifs sont clairs, les Algériens le feront très rapidement.»

Il pose néanmoins cette question : «Pourquoi bloque-t-on les crédits fournisseurs qui sont des risques pris par le fournisseur sans engagement bancaire ?».

Les experts ont de quoi être rassérénés: l'exécutif Algérie les sollicite pour lui suggérer des conduites. En dernier ressort, c'est le décideur qui sera jugé.

O. Larbi