Syrie : Un cessez-le-feu «permanent» accepté dans des localités clés

Publié par DK News le 21-09-2015, 10h22 | 23

Un cessez-le-feu «permanent» a été accepté dimanche dans deux villes près de la frontière libanaise, et dans deux autres localités dans le nord-ouest du pays, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les parties en conflit sont parvenues à conclure un cessez-le-feu à Kafria et Fouaa dans le nord-ouest du pays et dans la ville de Zabadani et Madaya près de la frontière avec le liban voisin, a indiqué l'ONG.

Au terme de ce trève permanente dont l'entrée en vigueur est prévue à midi heure locale, toutes les opérations militaires seront cessées dans ces localités situées à Idleb, a précisé dimanche Rami Abdel Rahmane, directeur del'OSDH.

Les forces du régime ont lancé en juillet une offensive pour reprendre Zabadani, dernière place forte des insurgés près de la frontière avec le Liban, poussant une alliance rebelle incluant le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, à encercler Foua et Kafraya.

Lors des précédentes tractations en août, les négociations avaient achoppé sur une demande des rebelles de libérer plusieurs milliers d'insurgés détenus par le régime qui ne voulait en libérer qu'un millier, selon l'OSDH.


Le chef des actions humanitaires de l'ONU rencontre des réfugiés syriens en Jordanie

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien est allé à la rencontreé samedi des réfugiés syriens dans le camp de réfugiés de Zaatari dans le nord de la Jordanie, où il a souligné l'importance de garder les réfugiés «près de chez eux».

«La communauté internationale est en mesure d'aider les gens à proximité de chez eux afin qu'ils aient l'opportunité de rentrer (en Syrie) quand la situation de sécurité le permettra», a déclaré M. O'Brien à des journalistes à Zaatari qui accueille quelque 80.000 Syriens.

Le Haut Commissariat pour les réfugiés de l'ONU (HCR) estime que la baisse de l'aide humanitaire aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie, a incité plusieurs d'entre eux à tenter de se rendre en Europe qui fait face à un afflux sans précédent de réfugiés.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a ainsi annoncé début septembre avoir suspendu son aide à près de 230.000 réfugiés syriens en Jordanie, en raison d'un manque de fonds.

M. O'Brien a estimé toutefois que les agences de l'ONU ont bénéficié de financements record de la part de la communauté internationale, mais qui n'ont pas suffi à subvenir aux besoins des réfugiés et déplacés de plus en plus nombreux.

La Syrie compte au moins 7,6 millions de déplacés sur son territoire et 422.000 civils assiégés par les belligérants, selon l'ONU.

Quatre millions d'autres ont fui les combats depuis 2011, notamment vers les pays voisins comme la Jordanie, le Liban ou la Turquie.

La Jordanie accueille quelque 600.000 réfugiés selon HCR.  Le gouvernement jordanien estime leur nombre à 1,4 million.  «Le but de ma visite est de comprendre comment les temps très difficiles en Syrie ont eu des effets sur la Jordanie et comment le peuple jordanien a pu être aussi généreux en venant à l'aide des personnes dans le besoin qui sont venus de Syrie», a indiqué le responsable de l'ONU.

Avant de se rendre à Zaatari, M. O'Brian a rencontré à Amman le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour, a rapporté l'agence jordanienne Petra.

M. Nsour a souligné lors de cet entretien «le poids et la pression exercés par les réfugiés syriens sur le royaume», déplorant le manque de ressources et d'aide de la communauté internationale, toujours selon l'agence.