Burkina Faso : la présidence sénégalaise propose «un retour du président Kafando»

Publié par DK News le 21-09-2015, 10h26 | 22

La présidence sénégalaise, qui conduit au Burkina Faso la médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a indiqué s'atteler à faire aboutir une solution «qui pourrait très fortement conduire au retour du président de transition Michel Kafando».

Le président sénégalais Macky Sall, son homologue béninois Thomas Boni Yayi et le général putschiste Gilbert Diendéré se sont enfermés à trois à 16h55 GMT «pour des consultations décisives sur un schéma de sortie de crise qui pourrait très fortement conduire au retour du président Kafando», selon un communiqué de la présidence sénégalaise.

Une source diplomatique étrangère à Ouagadougou citée par l'AFP a confirmé ce scénario du rétablissement de Michel Kafando.

«Les chefs d'Etat (sénégalais et béninois) comprennent bien la situation.

Ce qui est envisagé et qui va être fait, c'est le maintien de Kafando à la tête de l'Etat et du gouvernement pour terminer la transition. Diendéré devrait donc partir», a expliqué cette source.

«Oui, c'est ce qu'on tente d'obtenir», a affirmé le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas.

Dans un autre communiqué, la présidence sénégalaise a détaillé les entretiens de Macky Sall depuis son arrivée vendredi à Ouagoudagou, avec le général Diendéré, M. Kafando, des représentants de la classe politique et de la société civile burkinabè, mais aussi les ambassadeurs de France, des Etats-Unis, et le représentant de l'Union européenne.

«Tous ces entretiens ont porté sur les voies et moyens d'éviter l'impasse et d'aider à la poursuite de la transition pour aboutir à des élections libres, transparentes et inclusives», selon le texte.

«Le président a constamment insisté sur le rejet par la Cedeao de la prise du pouvoir par la force, la libération des autorités détenues, l'arrêt de la violence, le respect des droits de l'homme et de l'intégrité physique des personnes, le retrait des militaires de la scène politique», ainsi que la réconciliation nationale et le processus électoral, selon la même source.