Aïd El Adha : Cher... mouton !

Publié par Kamel Cherif le 21-09-2015, 15h15 | 177

La fête de l'Aïd Adha de cette année s'annonce éprouvante pour les Algériens en raison de l'augmentation vertigineuse et inexpliquée des prix du mouton, mais aussi des fruits et légumes.

A 48 heures de la fête de l'Aïd, les prix du mouton restent élevés Ceux qui s'attendaient à ce que les prix dégringolent à l'approche de l'Aïd, semblent se tromper. Les maquignons ont décidé autrement, maintenant ainsi le prix du mouton hors de la portée des petites et moyennes bourses.

Ni le ministère du Commerce et encore moins celui de  l'Agriculture n'ont pu réguler les prix, lesquels semblent être soumis à la fameuse loi de l'offre et de la demande, a-t-on expliqué auprès de ces deux ministères. Un argument qui ne tient pas la route dans la mesure où l'offre dépasse considérablement la demande.

L'Union générales des commerçants algériens de même que l'Union nationale des paysans algériens avaient indiqué que les prix sont appelés à être revus à la baisse en raison de la consistance du cheptel et de l'arrivées de nombreux troupeaux  dans les grandes villes. Pour l'UNPA, ce sont les paysans qui envahissent les grandes villes qui allaient casser les prix.

Ce qui ne semble pas le cas puisque les prix demeurent toujours élevés. Les éleveurs cèdent généralement leurs troupeaux à des maquignons et des détaillants, lesquels alimentent la spéculation d'où le maintien des prix à hors de portée des petites et moyens bourses, selon les explications fournies par l'UNPA.

Quoique l'on dise, les ménages sont saignés par ces augmentations des prix, l'Aïd intervenant cette année juste après la rentrée sociale avec tout ce que cela suppose comme dépenses à l'occasion de la rentrée scolaire. Les Algériens se retrouvent déplumés par la période estivale,  synonyme  de vacances et de dépenses, suivie par la rentrée des classes avec ses lots de frais supplémentaires.

A cela s'ajoute l'augmentation brutale et effrayante des prix des fruits et légumes, alors que ces prix étaient relativement stables depuis le mois de ramadhan dernier. L'envolée des prix des fruits et légumes avait commencé à grimper depuis un mois pour atteindre un seuil intolérable voire inaccessible.

Il semble que les spéculateurs ont bien établi leur plan de manière à provoquer une flambée de tous les prix, fruits, légumes et viandes. Une situation intenable pour les petites bourses, lesquelles voient les augmentations des salaires générées par la suppression de l'article 87-bis du Code du travail, absorbées par cette inflation.

En l'absence sur le terrain des représentants des ministères concernés pour réguler les prix, les spéculateurs et maquignons s'en donnent à cœur joie et imposent leur loi !

Kamel Cherif