Tissemsilt/A la veille de l'Aïd : Hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes

Publié par Abed Meghit le 22-09-2015, 13h22 | 73

A l'approche de l'Aïd El Adha, la fièvre de l'achat du mouton s'est emparée des citoyens. Sans compter aussi certaines denrées indispensables pour la cérémonie, la hausse des prix des légumes et des fruits notamment, à quelques jours de la sainte fête.

En effet, une tournée faite à travers quelques marchés de la ville, au cours de la matinée ce mardi dernier, les prix affichés ont halluciné les clients en premier lieu la tomate qui de 50 DA est passée à 150 DA, la laitue de 150 à 200, idem pour les carottes et les navets de 60 DA à 140, voire 150, les haricots verts cédés voici deux jours à 120 DA, ont atteint les 260 DA au cours de cette matinée, les concombres de 80 DA à 120, les chou-fleur de 150 DA à 200, même prix pour les aubergines et les poivrons, seuls les prix de la pomme de terre et de l'oignon ont stagné à 50 et 65 DA, mais la qualité laisse à désirer.

Concernant les fruits, seul le melon reste abordable, tandis que le citron n'a jamais quitté son piédestal, car, toujours cédé à 600 DA. Finalement, une grande majorité de consommateurs aux bourses modestes sont rentrés pratiquement bredouilles, le panier presque vide, avec seulement quelques patates et oignons dedans. C'est le cas aussi des prix des fruits qui sont vraiment loin d'être à la portée d'un salarié. Un kilogramme de raisin est cédé à 250 DA le kilo, la banane écoulée à 200 DA, le kilo et de la pomme cédée à 250 pour la locale et 300 DA pour la golden d'importation. Côté viandes, le prix de l'agneau varie entre 1.400 et 1.500DA le kg, la viande blanche, notamment le poulet, son prix tourne autour des 390 DA le kg.

A l'approche de chaque fête religieuse, les citoyens sont confrontés dans plusieurs wilayas du pays au phénomène de la hausse des prix des fruits et légumes alors que les vendeurs expliquent cette hausse par l'augmentation des prix de gros et des frais de transport.

Abed Meghit


Couteaux, haches et autres blanches en vente libre à l'Ouarsenis

Désormais, c'est devenu une tradition ancrée dans nos us et coutumes. En effet, chaque année, à l'approche de la fête de l'Aïd El Adha, les marchés, places publiques, les rues et les ruelles des villes et villages de la wilaya sont inondés par des étals de fortunes exposant divers outillages et matériels de bouche destinés au sacrifice du mouton. Des accessoires, made in China, de toutes formes et à tous les prix sont exposés en vrac, à même le sol, allant de la lourde hache, au long couteau aiguisé en passant par les différentes séries de broches pour les grillades, de barbecues et des sacs de charbons. Les passants, attirés par le prix assez abordables et de l'esthétique de l'emballage, foncent tête baissée pour acquérir un outil nouveau et adéquat qu'ils peinaient à trouver sur le marché avant «l'invasion» des produits sud-asiatiques, même si la qualité de cet accessoire laisse à désirer. Mais le danger de ce commerce illicite occasionnel peut provenir, selon certains observateurs, du fait de l'exposition à tout vent de cet « arsenal de guerre» sans aucun contrôle et à portée de mains malveillantes. Pourtant, la dernière campagne de lutte contre le commerce informel, qui a, d'ailleurs, donné ses fruits, doit continuer à épurer le paysage commercial local en éliminant ces « poches » occasionnelles sources de malveillance et de danger. L'autre coté, moins dangereux de cette tradition avant la fête du sacrifice, réside en l'aiguisage des couteaux, coutelas, haches et autres armes blanches en pleine tissu urbain. Ainsi, même tard dans la nuit, on entend encore le bruit des moteurs des machines tourner au grand malheur des riverains qui ne supportent plus tous ces désagréments. « Quand même, assure un vieil homme, le côté positif de cette ambiance d'effervescence, de préparation et d'allégresse, propre à chaque fête religieuse, nous replonge dans nos traditions et coutumes qu'on ne doit, à aucun prix, oublier et enterrer ». Reste, maintenant à assurer une couverture sanitaire pour un abattage contrôlé des moutons du sacrifice afin d'éviter tout risque de kyste hydatique et ses complications.

Abed Meghit